Origine et histoire
L'ancienne abbaye des Feuillants a été reconstruite au XVIIe siècle sur l'emplacement d'un ancien monastère. L'ensemble se présente sous la forme d'un quadrilatère, et un souterrain part de la partie arrière en direction de l'église Saint-Eusice. La cour intérieure comportait un cloître sur deux côtés, voûté d'ogives en tiers-point et orné de pendentifs sculptés. Le premier édifice remonte à la seconde moitié du VIe siècle, puis il fut détruit par les Normands au IXe siècle. Un nouvel édifice, utilisant des remplois du bâtiment primitif, fut édifié durant la première moitié du XIIe siècle. La nef et les bas-côtés furent reconstruits entre 1290 et 1304, tandis que le clocher fut accidentellement détruit en 1533. Le chœur, une partie des absidioles et les bâtiments conventuels furent mis en ruines par les troupes protestantes de Coligny le 5 janvier 1563. Une chapelle fut aménagée dans le déambulatoire pour Philippe de Béthune au premier quart du XVIIe siècle ; il n'en subsiste que la porte. L'abbaye devint une abbaye de Feuillants à partir de 1612 ; la crypte fut agrandie et le chœur surélevé en 1614. Les bâtiments conventuels furent reconstruits au cours du deuxième quart du XVIIe siècle, et la porte porte la date de 1650. Les piliers de la nef et la façade ouest firent l'objet de restaurations entre 1849 et 1860. Enfin, une restauration archéologique conduite par A. De Baudot de 1882 à 1896 comprit la remise en place des bas-reliefs sculptés sur le mur extérieur de l'abside.