Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery (également sur commune de Bretteville-sur-Laize) dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery (également sur commune de Bretteville-sur-Laize)

  • L'Abbaye
  • 14680 Bretteville-sur-Laize
Abbaye Notre-Dame de Barbery
Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery
Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery
Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery
Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery
Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery
Ancienne abbaye Notre-Dame de Barbery
Crédit photo : hamon jp - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'assiette des sols ; les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments ; l'ensemble des vestiges subsistants (cad. Barbery A 166, lieudit l'Abbaye ; Bretteville-sur-Laize B 137, 139, 141 à 144, 181 à 189, lieudit l'Abbaye) : inscription par arrêté du 14 septembre 2005

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame de Barbery

L’abbaye Notre-Dame de Barbery est une ancienne abbaye cistercienne dont les vestiges se dressent sur les communes de Barbery et de Bretteville-sur-Laize, dans le Calvados, en Normandie. Originellement liée à l’abbaye de Savigny, sa création remonte à des donations initiées par Robert Marmion le 14 novembre 1140, complétées par son fils vers 1176 ; l’abbaye fut ensuite installée sur son emplacement actuel en 1181, après un premier établissement plus au sud autour de la ferme de la Vieille Abbaye. Fondée officiellement en 1176, elle reçut la consécration de son église abbatiale sous l’abbatiat de Philippe Ier en 1247. Parmi ses moines, Gervais de Barbery se distingue au XIIIe siècle comme auteur d’un bestiaire rimé de 1 280 vers décrivant vingt-neuf bêtes. L’abbaye fut pillée en 1563 par les calvinistes, passa au régime de la commende et connut une période d’abandon avant d’être réformée en 1639 par Louis II Quinet, qui l’introduisit dans la réforme de l’étroite observance ; à partir de cette date et jusqu’en 1790, elle fut réputée pour une observance sévère comparable à celle de la Trappe. Les abbatiats des XVIIIe siècles, notamment ceux de Pierre II du Poisson et de Louis III Auderic de Lastours, lancèrent une reconstruction qui resta cependant inachevée en raison du faible nombre de religieux et du manque de fonds. Les archives conservées aux archives du Calvados sont nombreuses et anciennes ; les actes de fondation du XIIe siècle y ont été préservés. Le 30 décembre 1776, un tremblement de terre ayant son épicentre à Caen provoqua l’effondrement des tours de l’abbaye. Aujourd’hui, subsistent une partie du mur latéral de l’église abbatiale et des bâtiments dispersés, parmi lesquels, dans la basse-cour, un bâtiment rectangulaire du XIVe siècle épaulé de contreforts ; l’étage s’éclairait par des baies en plein cintre tandis que le rez-de-chaussée comprenait deux grandes salles voûtées munies d’étroites baies en tiers-point, mais les voûtes et colonnes du rez-de-chaussée ont été détruites par un ancien propriétaire. Les toitures se sont effondrées lors des conflits, la végétation a repris ses droits, et il ne reste que les murs et les retombées d’ogives. Du cloître reconstruit au XVIIIe siècle, une seule galerie subsiste, désormais réemployée comme rez-de-chaussée d’un grenier en briques, et la porterie a été transformée en habitation. Parmi le mobilier conservé, une statue en pierre grandeur nature de saint Benoît, vraisemblablement provenant du chœur de l’abbaye, se trouve dans l’église Saint-Pierre de Barbery ; dans le cimetière figure une Vierge de même taille, commandée entre 1710 et 1733 par l’abbé Louis-Auderic de Lastours pour l’église abbatiale. L’ensemble du site fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques : l’arrêté du 14 septembre 2005 porte sur l’assiette des sols, les façades et toitures de l’ensemble des bâtiments et l’ensemble des vestiges subsistants. Les armes de l’abbaye sont décrites de gueules, semé de glands d’or. Une longue succession d’abbés est documentée, depuis Raoul, premier abbé, jusqu’à Bernard de Cairon, dernier abbé de 1757 à 1790, avec des figures notables telles qu’Anne d’Escars (1582-1612) et Louis II Quinet.

Liens externes