Ancienne abbaye Saint-Pierre du Landais (également sur commune de Saint-Martin-de-Lamps) dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye

Ancienne abbaye Saint-Pierre du Landais (également sur commune de Saint-Martin-de-Lamps)

  • Le Landais
  • 36110 Saint-Martin-de-Lamps
Abbaye Saint-Pierre du Landais
Abbaye Saint-Pierre du Landais
Crédit photo : Clafouti.noyaux - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Tous les éléments en élévation de l'ancienne abbaye et tous les sols susceptibles de recéler des vestiges archéologiques liés à l'ancienne abbaye (cad. Frédille A 372, lieudit Le Landais ; Saint-Martin-de-Lamps B 30, 31, lieudit La Baratte) : inscription par arrêté du 12 avril 1991 - Les vestiges en élévation et les sols de l'abbaye (cad. A 179, 182 à 187, 373) : classement par arrêté du 8 octobre 2004

Origine et histoire de l'Abbaye du Landais

L'abbaye Notre‑Dame, dite aussi Saint‑Pierre du Landais, est une ancienne abbaye cistercienne située sur les communes de Frédille et de Saint‑Martin‑de‑Lamps, dans l'Indre. Le site, appelé initialement « Fonstable » (fons stabile), accueille une vie de prière et d'ermitage dès 1115, une pratique favorisée par les seigneurs de Buzançais. Les moines de l'abbaye de l'Aumône sont ensuite sollicités pour encadrer la fondation et la placer sous la règle cistercienne ; ils arrivent en 1129 et l'abbatiale est consacrée en 1135. L'abbaye reçoit la protection pontificale d'Eugène III en 1147. Prospère au Moyen Âge, elle fonde une abbaye‑fille à Barzelle dès 1137 et connaît un développement matériel important : forge, sept moulins, onze granges, plusieurs maisons et la réalisation de six étangs sur ses terres. L'abbatiale paraît avoir été reconstruite au XIIIe siècle dans un format plus vaste et l'abbaye jouit d'un certain prestige intellectuel, comme en témoigne la mission de son abbé à Rome en 1227 auprès du pape Grégoire IX. À la fin du Moyen Âge, le régime de la commende affaiblit la communauté et sa prospérité décline. En 1568, des compagnies protestantes incendient partiellement l'abbaye. Réduite à trois moines à la Révolution, elle est fermée puis vendue comme bien national en 1791, puis démolie en 1848 pour servir de carrière de pierres. Aujourd'hui, il ne subsiste que le chœur de l'église abbatiale, composé d'un chevet plat flanqué de deux chapelles. Un bâtiment côté nord conserve au rez‑de‑chaussée la sacristie et, à l'étage, le logis abbatial. L'église mesurait cinquante‑six mètres de long sur 18,5 mètres de large ; sa nef, voûtée en croisée d'ogives, atteignait dix‑sept mètres de haut. Le plan respectait la tradition cistercienne du chevet plat avec deux chapelles de chaque côté du chœur et les murs étaient peints : subsistent une fresque de la Vierge à l'Enfant dans la chapelle sud et une autre représentant probablement saint Bernard. L'abbaye du Landais est fille de l'abbaye de l'Aumône et mère de celle de Barzelle.

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