Ancienne abbaye Saint-Vincent, actuellement lycée Bellevue dans la Sarthe

Ancienne abbaye Saint-Vincent, actuellement lycée Bellevue

  • 72000 au Mans
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Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la région

Période

XVe siècle, 4e quart XVIIe siècle, 1ère moitié XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Bâtiments mauristes, sauf parties classées ; aile Lassus (cad. BE 1) : inscription par arrêté du 19 décembre 1985 ; Pour les bâtiments mauristes : façades et toitures, salles voûtées du rez-de-chaussée, deux escaliers, autel en marbre noir du parloir ; ancien logis de l'abbé et portail d'entrée ; terrains d'accompagnement, en tant que domaine archéologique (emplacement du cloître, de l'église et de la salle capitulaire) (cad. BE 1) : classement par arrêté du 13 novembre 1989

Origine et histoire

L'abbaye royale Saint-Vincent, ancienne abbaye bénédictine du Mans (Sarthe), est aujourd'hui occupée par le lycée Bellevue. Fondée en 572, elle donna naissance au faubourg Saint-Vincent et se situe dans le quartier des Maillets. Le logis de l'abbé et une partie des bâtiments mauristes sont classés au titre des monuments historiques, tandis que l'aile Lassus et les autres parties mauristes sont inscrites. L'évêque Domnole, ancien abbé et protégé de Clotaire Ier, réalisa la première dédicace en 572 et bénéficia du soutien de l'archevêque de Paris et de l'influence de saint Germain. L'abbaye s'installe sur le domaine de Tresson, alors hors les murs, domaine de champs et pâturages cédé par saint Germain, qui donna aussi d'autres terres viticoles comme la Fresnaye. Des cours d'eau, des esclaves et vraisemblablement un domaine près du gué de Maulny complétaient ces donations. L'adoption de la règle bénédictine n'est pas datée avec certitude, mais un grand élan bénédictin anima Le Mans dès le début du VIIe siècle, tandis qu'au VIIIe siècle les monastères manceaux connurent un déclin. La restauration carolingienne fit d'Aldric un second fondateur et, après les ravages des Bretons et des Normands, les reliques de saint Domnole furent emmenées à Chaumes-en-Brie. Aucune information précise n'existe sur l'activité de l'abbaye au Xe siècle ; la ville connaît cependant un renouveau marqué par la Couture et une rivalité entre cette dernière et Saint-Vincent. Les comtes de Bellême rétablirent l'ordre à Saint-Vincent : Sigefroi fit édifier une basilique romane de trois nefs, longue de 70 mètres et large de 17,50 mètres, puis Gervais restaura le temporel et fit nommer Avesgaud abbé. Le retour à une observance bénédictine stricte favorisa l'activité des copistes et la production de manuscrits, dont Le Diadème des moines de Smaragde de Saint-Mihiel. Entre 1130 et 1230, l'abbaye connut une forte expansion : elle atteignit jusqu'à 7 000 hectares de domaines, cinquante prieurés et une soixantaine d'églises dans l'Ouest de la France, ainsi que sept possessions en Angleterre. À la Révolution, l'abbaye, réduite à seize moines en 1789, devient bien national en 1791 puis est transformée en caserne. Du côté est subsistaient une église abbatiale romane remaniée en gothique et un cloître, mais l'administration militaire fit démolir ces édifices en 1806 pour faciliter les manœuvres. Affectée au séminaire diocésain en 1816, l'abbaye revint à l'État en 1906 et accueillit ensuite un asile de vieillards et les archives départementales entre 1911 et 1937. La chapelle du séminaire, située près de l'entrée aux rues de l'Abbaye Saint-Vincent, Lionel-Royer et Germain-Pilon, fut détruite en 1924 ; seules des cartes postales en conservent le souvenir. En 1954 l'abbaye devint internat de jeunes filles et les étages furent aménagés en dortoirs. Dans les années 1990, une restructuration conduite par la Région permit d'ouvrir 17 salles supplémentaires : la partie Est regroupe cuisines, salles à manger et un internat modernisé, la partie Ouest est dédiée à l'enseignement. L'ensemble conserve des éléments architecturaux remarquables, tels que l'entrée au 2 rue de l'Abbaye Saint-Vincent, l'aile de l'hôtellerie, le logis dit de l'abbé (fin XVe–début XVIe siècle), les façades nord et sud, un campanile, un fronton et un pigeonnier décoratif. Parmi les abbés, Avesgaud est signalé au XIe siècle pour avoir imposé le retour à l'observance, et de nombreux autres abbés sont attestés entre le XVe et la fin du XVIIIe siècle. L'ancienne abbaye Saint-Vincent illustre ainsi une histoire monastique et urbaine qui s'étend du haut Moyen Âge à l'usage scolaire contemporain.

Liens externes