Ancienne abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane et gothique

Ancienne abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech

  • 1-11 Place del Convent
  • 66150 Arles-sur-Tech
Ancienne abbaye Sainte-Marie dArles-sur-Tech
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Crédit photo : jordi domènech - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Cloître : classement par liste de 1862 ; Eglise : classement par arrêté du 21 janvier 1908 ; Croix en fer forgé du XVIe siècle, placée au centre du cloître : classement par arrêté du 21 janvier 1908 ; Les deux tours de l'ancienne enceinte de l'abbaye, à droite et à gauche de la façade Ouest de l'église : classement par arrêté du 18 septembre 1929

Origine et histoire de l'ancienne abbaye

L'abbaye Sainte‑Marie est une ancienne abbaye située à Arles‑sur‑Tech, dans les Pyrénées‑Orientales.
Selon la tradition, elle aurait été établie vers 887 par un comte du pays et régie par des bénédictins.
D'autres documents plus anciens indiquent l'existence d'un établissement monastique dès la fin du VIIIe siècle et une refondation attribuée à l'abbé Sunifred au début du IXe siècle.
L'abbaye a bénéficié de protections royales et papales et a été placée sous la protection de personnages influents cités par les textes.
Elle fut partiellement saccagée lors des invasions normandes et restaurée grâce au soutien des comtes de Barcelone.
Un édifice modeste servit d'abord d'église, puis un bâtiment plus vaste, réalisé par le moine Amelius Maurell et le prêtre Clodesinde, fut consacré inachevé en 1046.
L'abbaye connut un nouvel essor aux XIIe et XIIIe siècles, avec d'importantes restaurations et la construction du cloître entreprise en 1261 et achevée en 1303.
Elle fut unie à l'abbaye Saint‑André de Sorède en 1592, puis rattachée à l'évêché de Perpignan en 1722.
L'abbatiale présente un plan basilical à trois nefs voûtées en pierre, la nef centrale étant plus élevée que les bas‑côtés, et se termine par des absides semi‑circulaires.
Des chapelles gothiques ogivales ont été ajoutées aux collatéraux ; l'abside est circulaire et un clocher de plan carré s'élève à droite du chevet, les absidioles étant fermées à l'entrée par un mur plat.
La façade, animée d'arcatures lombardes, porte un linteau gravé de l'Alpha et de l'Oméga et un tympan sculpté d'une croix où figure, en mandorle, le Christ bénissant entouré des symboles des évangélistes.
Le portail associe une archivolte, des lions en haut‑relief et une plaque de marbre sculptée dont la facture rappelle les linteaux romans de la région.
Le chevet présente une orientation inhabituelle et deux tours clochers ; seule la tour nord est parvenue jusqu'à nos jours en élévation complète, la tour sud étant tronquée à sa base.
Plusieurs éléments du site ont été classés au titre des monuments historiques : la croix du cloître figure sur la liste de 1862, l'église a été classée en 1908 et les tours par un arrêté de 1929.
Le cloître dessine un quadrilatère irrégulier avec un nombre d'arcades variable sur chaque côté et se compose d'une galerie couverte en appentis à charpente apparente, les murs d'angle reposant sur les bâtiments claustraux anciens aujourd'hui privatisés.
Les arcatures du cloître, de la salle capitulaire et les arcs d'angle sont en marbre blanc de Céret ; les autres murs sont en galets liés au mortier.
Au centre du cloître se trouve une croix en fer forgé déplacée depuis son emplacement primitif sur la route d'Amélie‑les‑Bains pour être protégée.
L'abbaye possédait un réseau de prieurés et d'hospices destinés à l'accueil des pèlerins, notamment Saint‑Martin de Fenouillà, l'hospice du col de la Perche, Coustouges, Saint‑Guillem de Combret et la chapelle Saint‑Pierre sur le Riuferrer.
Le mobilier de l'église comprend une cuve baptismale romane, des inscriptions funéraires médiévales et une série de retables baroques et prébaroques, ainsi que des bustes reliquaires datés de 1425 et 1440, un orgue conservant la sonorité du XVIIIe siècle après restaurations, une chaire et d'autres éléments du XVIIIe siècle.
Plusieurs chapelles abritent des retables et des peintures datés entre le XIIe et le XVIIIe siècle, témoignant de la continuité des pratiques dévotionnelles locales.
Près de l'entrée se trouve le gisant de Gaucelme de Tallet, œuvre de Raymond de Bianya, et, sous ce gisant, le sarcophage paléochrétien dit « la Sainte Tombe », en marbre bleu de Céret, qui servit de reliquaire aux saints Abdon et Sennen.
Ce sarcophage se remplit périodiquement d'eau : des études menées en 1961 puis confirmées en 1999‑2000 attribuent ce phénomène à l'infiltration des pluies dans le couvercle et à la porosité des matériaux, et expliquent la régularité et la qualité de l'eau recueillie.
La tradition liturgique locale demeure vivace : la fête patronale du 30 juillet est marquée par la procession de la Rodella, offrande de cire venue de Montbolo en souvenir d'un vœu ancien.
Le cloître gothique, l'abbatiale sculptée, le mobilier et la Sainte Tombe constituent les principaux éléments qui témoignent de la longue histoire monastique et du rôle religieux et culturel de l'abbaye dans la vallée du Tech.

Liens externes