Ancienne chambre de commerce à Saint-Etienne dans la Loire

Ancienne chambre de commerce

  • 42000 Saint-Étienne
Ancienne chambre de commerce
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Crédit photo : Aubry Françon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

1ère moitié XIXe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures, ainsi que les deux jardins attenants et les deux fontaines, la salle d'honneur (cad. PW 105) : inscription par arrêté du 29 mai 2002

Origine et histoire

L'ancienne chambre de commerce de Saint-Étienne, dite Maison des avocats, a été construite en 1821 par l'architecte Jean-Michel Dalgabio pour abriter la Bourse du commerce et la Condition des soies, le long de la rue de Condé (actuelle rue de la Résistance). La Condition des soies, instituée officiellement par décret en 1808 et rattachée à la chambre de commerce de Lyon, avait pour rôle de peser la soie dans des conditions d'humidité déterminées, d'entreposer les balles provenant de l'étranger et d'en mesurer l'élasticité et la résistance. La chambre de commerce, créée en 1833, siégea d'abord à la mairie puis, à partir de 1851, obtint une salle et un cabinet de travail au rez-de-chaussée du palais de la Bourse. En 1856, l'architecte Étienne Boisson entreprit la démolition partielle du bâtiment jusqu'aux cintres des croisées du rez-de-chaussée et lança une restauration qui se poursuivit jusqu'en 1875. En 1892, Léon Lamaizière rehaussa l'édifice d'un étage et refit les toitures ; l'intérieur du premier étage fut alors intégralement repris. Les jardins de part et d'autre firent l'objet de polémiques entre la Ville, qui les considérait comme places publiques, et la chambre; le conseil municipal confirma en 1897 leur inaliénabilité tout en autorisant la chambre à les entretenir. En 1898, avec le concours de la Ville, la chambre commanda à Lamaizière la barrière ouvragée qui entoure ces jardins, et en 1923 la Ville y ajouta des fontaines. Le plafond de la salle d'honneur a été peint par Albert Maignan sous forme d'allégorie représentant la Mine, la Métallurgie, l'Armurerie et la Rubanerie; quatre tapisseries des Gobelins, tissées d'après ses modèles, illustrent la houille, la soie, le fer et le verre. Les médaillons des boiseries de la salle d'honneur furent décorés par Émile Noirot et Charles Beauverie de paysages industriels et campagnards, et la salle, qui possède un escalier d'honneur remarquable, constitue un exemple du style de la IIIe République. Des bustes et portraits des présidents de la chambre et de personnalités de l'industrie stéphanoise, offerts par leurs familles, ont été exposés dans cette salle et sont aujourd'hui déposés au musée d'Art et d'Industrie. Depuis 1861, les revenus de la Condition des soies alimentent le budget de la chambre de commerce. En 1909, sous l'impulsion du président Clément Brossy, la chambre commanda aux architectes Léon et Marcel Lamaizière un nouveau bâtiment rue d'Arcole ; la Condition des soies libéra alors ses locaux du rez-de-chaussée et du deuxième étage en 1910. En 1993 la chambre de commerce déménagea dans des locaux rénovés de Manufrance ; l'Ordre des avocats acheta le bâtiment et occupe le premier étage, le dernier étage restant désaffecté. L'édifice est partiellement inscrit au titre des monuments historiques, pour ses façades, toitures, jardins, fontaines et la salle d'honneur, par arrêté du 29 mai 2002, et les façades ont fait l'objet d'une restauration en 2004 suite à cette inscription.

Liens externes