Ancienne chapelle du Saint-Esprit, puis caserne Duguesclin à Auray dans le Morbihan

Ancienne chapelle du Saint-Esprit, puis caserne Duguesclin

  • 56400 Auray
Crédit photo : Natbastide - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures (cad. AP 523) : classement par arrêté du 4 novembre 1982

Origine et histoire

La chapelle du Saint-Esprit, dédiée au Saint-Esprit, est située rue du Four-Mollet à Auray (Morbihan), à environ 300 m à l'ouest-sud-ouest de l'hôtel de ville. Elle a été fondée par les ducs de Bretagne ; selon les sources la fondation remonte au XIIIe ou au XIVe siècle, un oratoire ayant été fondé par le duc Jean Ier en 1269. En 1282, elle passe à l'ordre hospitalier du Saint-Esprit et devient le centre principal de leur établissement local. À la disparition de cet ordre, la chapelle est transférée à l'ordre de Saint-Lazare, puis rattachée à l'hôpital général de la ville. Confisquée pendant la Révolution française, la dernière messe y est dite en 1791 ; le bâtiment sert d'abord d'entrepôt militaire puis devient, en 1795, une prison pour les vaincus de l'expédition de Quiberon. Rachetée au début du XIXe siècle par Gabriel Deshayes, elle abrite brièvement un collège avant d'être acquise par l'armée en 1831 et transformée en caserne, qui prend le nom de Bertrand du Guesclin. La commune devient propriétaire en 1923 et aménage successivement la chapelle en caserne de pompiers, en centre d'enseignement technique puis en local associatif. Les façades et les toitures sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 4 novembre 1982. D'importants travaux de restauration, menés entre 1991 et 1994, ont notamment permis de retrouver les baies qui avaient été bouchées au siècle précédent. Le bâtiment, de plan rectangulaire, mesure 45 m de long, 13 m de large et 22 m de haut. Il présente une nef de cinq travées soutenue par des faisceaux de colonnettes et éclairée par plusieurs grandes baies en tiers-point. L'accès principal s'effectue au sud par un porche voûté d'ogives. Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, l'édifice a été transformé : les fenêtres ont été murées et l'espace intérieur réaménagé par divisions horizontales et verticales.

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