Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres à Tresques dans le Gard

Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres

  • 30330 Tresques
Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres
Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres
Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres
Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres
Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres
Ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres
Crédit photo : RhôneA7 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

En totalité, l’ancienne chapelle Saint-Pierre-de-Castres, située à Tresques, sur la parcelle 50 figurant au cadastre section AE : inscription par arrêté du 24 janvier 2020

Origine et histoire

La chapelle Saint-Pierre-de-Castres est un édifice roman situé à Tresques, dans le Gard, en région Occitanie. Elle s’élève sur le plateau de Lacau, à 227 m d’altitude et à 2 km environ à l’ouest du camp de César. Sa construction est attribuée à la fin du XIe ou au XIIe siècle et est liée aux moines de Saint-Pierre, une congrégation bénédictine qui assécha l’étang de Tresques. Selon l’historienne Claire-Lise Creissen, l’étude de la voûte la rapproche du XIIe siècle, peut‑être de la fin du XIe, et il semble que l’édifice ait été réalisé d’un seul jet durant la période romane ; hormis le clocher, il n’aurait guère été remanié depuis des siècles et fait partie du réseau de chapelles du prieuré de Pont. Le clocher était autrefois de forme pyramidale. À proximité se trouvent les ruines d’un ancien prieuré et la chapelle fut un lieu de pèlerinage jusqu’à la fin du XIXe siècle. En été 2019, la commission régionale des Monuments historiques d’Occitanie a validé son inscription pour 2020. L’association Les Amis de Saint-Pierre-de-Castres, créée en 1985, veille à sa conservation.

L’édifice présente une unique nef en un seul vaisseau réparti en trois travées, un chevet et un chœur en cul‑de‑four semi‑sphérique ; l’intérieur reste sobre, à l’exception de quelques piliers ornés de motifs sculptés. La voûte est maçonnée en pierres, sans charpente en bois, caractéristique qui a contribué à sa résistance aux incendies et à l’usure. L’architecte du patrimoine Alexandre Autin souligne que la chapelle, peu exposée aux grandes voies de circulation, est très bien préservée, n’a pas fait l’objet d’une reconstruction et semble appartenir à la première génération d’édifices romans. Les murs, faits de moellons, sont épais et tiennent lieu de contreforts : contrairement à d’autres chapelles, Saint‑Pierre compense la poussée des voûtes par l’épaisseur des parois plutôt que par des arcboutants, avec un rapport d’épaisseur notable par rapport à des constructions comparables. La façade nord est dépourvue d’ouvertures pour limiter l’effet du mistral. Le toit est couvert de lauzes calcaires reposant sur une couche terreuse, et, comme la plupart des chapelles voisines, le clocher est orienté vers l’est. Les façades ouest et sud, le côté sud doté d’un oculus et du clocher, ainsi que la nef constituent les éléments visibles les plus marquants de l’ensemble.

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