Origine et histoire
La clinique Sainte-Barbe, aussi appelée hôpital des mines, est située à Carmaux (Tarn, Occitanie). Construite pour la Société des Mines de Carmaux à partir de 1882 d’après les plans du dessinateur Valatx, elle est mise en service en 1891. Destinée à accueillir les blessés de la mine, son architecture imite un château classique, interprétée comme l’expression de la « tutélaire générosité » de la compagnie envers son personnel. Elle est agrandie entre 1919 et 1922 et ouverte aux familles des mineurs. L’annexe perpendiculaire, contiguë au bâtiment principal, est éclairée par de larges baies et était initialement surmontée d’une construction vitrée, remplacée en 1948 par un étage en retrait sur le toit-terrasse ; une chapelle est également ajoutée en 1948. L’ensemble, de plan régulier en T renversé, est complété par l’installation d’une conciergerie en 1957 réalisée dans le style du bâtiment principal. Désaffectée par l’administration des houillères en 1983, la clinique est vendue à la commune en 1988. Inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 6 septembre 1990, elle est réhabilitée la même année en centre culturel Jean-Baptiste-Calvignac et inaugurée en 1992 en présence du président de la République François Mitterrand. Le centre porte le nom de Jean‑Baptiste Calvignac, ancien maire de Carmaux, ami de Jean Jaurès, militant et fondateur du premier syndicat des ouvriers mineurs de la ville.