Ancienne commanderie dite le Château à Saint-Antoine dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine Templier Commanderie templière

Ancienne commanderie dite le Château

  • D10
  • 32340 Saint-Antoine
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Ancienne commanderie dite le Château
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Commanderie dite le Château (ancienne) (cad. AB 30) : inscription par arrêté du 12 mai 1972

Origine et histoire de la Commanderie

L'ordre des Antonins a été fondé en 1090 par un gentilhomme dauphinois. Au XIIe siècle, il s'implante à Toulouse puis rayonne dans tout le Languedoc ; Saint-Antoine semble avoir été l'une des premières annexes de Toulouse, sur la route de Lectoure à Agen. Sur ce site sont établis un hôpital pour les nécessiteux et une chapelle dont subsiste la porte d'entrée romane. Grâce aux donations reçues, la reconstruction de l'église est entreprise au XIIIe siècle et l'hôpital est agrandi ; le bourg est alors fortifié et entouré de fossés, ses portes se fermant par des ponts-levis et des vantaux. Au XVIIe siècle, l'hôpital, de moins en moins utilisé, tombe en ruine. En 1776, le pape Pie VI supprime l'ordre et ses biens sont transférés aux Chevaliers de Malte ; à la Révolution, ces biens deviennent biens nationaux et l'hôpital disparaît. La commanderie dont il est question est fondée dans la première moitié du XIIIe siècle ; elle est rattachée à l'ordre de Malte en 1777 et conserve un logis daté du XVIe ou du XVIIe siècle, remanié au XIXe siècle.

À Troyes, les Antonins ont eu trois fondations successives, la dernière étant située à Saint-Martin-ès-Vignes. Une charte de Thibaut V de Champagne leur attribue 120 arpents de bois dans la forêt de l'Isle ; en 1294 leur maison se trouvait rue des Buchettes. En 1338, ils obtiennent l'autorisation de s'établir au faubourg Saint-Martin dans des bâtiments offerts par Aldebrandin de Sienne ; leur église et leur cimetière sont bénis en 1341. Leurs bâtiments sont rasés en 1590 sur ordre du comte de Saint-Pol, et la communauté s'installe alors près de la nouvelle église Saint-Martin. Les Antonins disposent de l'autorisation de quêter, notamment en cathédrale, et offrent quinze lits aux indigents.

L'ordre se consacre aux soins, en particulier aux personnes atteintes du « mal des ardents ». Il décline au XVIIe siècle ; le 17 décembre 1776, il est uni à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem par lettres patentes à la suite de la Commission des réguliers, et le pape Pie VI valide cette fusion en affectant tous leurs biens à l'ordre de Saint-Jean. D'autres mentions indiquent que la fusion n'intervient qu'en 1770 et que l'ordre disparaît complètement d'Europe en 1803. En 1779, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem vend les bâtiments de la commanderie aux Ursulines ; ceux-ci deviennent ensuite le petit séminaire, puis, après la saisie liée à l'application de la loi de 1905, un lycée de filles.

Parmi les commandeurs connus figurent Jean de Châteauneuf (1322), Pierre de Provins (1425), Arnould le Vassault (1458), Nicolas de Ramaudière (1470), Pierre Laire ou Larré (1492), Jean de Latisco (1510), Louis de Lanjac, aussi abbé de Saint-Antoine en Viennois (1591), Michel Ferré (1633), François Colbert (1645) et, en 1776, N. Duquesnoy, receveur ; après cette date, on ne rencontre plus que des procureurs-receveurs.

Liens externes