Ancienne église catholique Saint-Martin, actuellement dépot communal à Illfurth dans le Haut-Rhin

Ancienne église catholique Saint-Martin, actuellement dépot communal

  • 68720 Illfurth
Crédit photo : Rauenstein - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
700
800
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
VIIe siècle
Premières traces d'occupation
1301
Première mention écrite
1373
Configuration actuelle
XVe siècle
Peintures murales
XVIIe siècle
Repentirs picturaux
1862
Restauration majeure
1979
Restauration moderne
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle dite Burnkirch (vocable Saint-Martin) (cad. F 383) : inscription par arrêté du 31 décembre 1958

Personnages clés

Roger Schweitzer Archéologue ayant mené les fouilles de 1980.
Frédéric de Burnkirch Seigneur local dont l'enfeu peint pourrait être attribué, mort en 1375.
Jean Schwertzig Maire d'Illfurth décédé en 1659, dont la dalle funéraire est conservée dans la chapelle.
Valentin Mehr Curé d'Illfurth de 1710 à 1742, dont la dalle funéraire est conservée dans la chapelle.
Johann Christoph Schreiber Personnage local dont la dalle funéraire datée de 1711 est conservée dans la chapelle.
Claus Bochelen Personnage local dont la croix funéraire a été déplacée.
Joseph Burner Personnage local ayant subi un exorcisme en 1865, commémoré par un ex-voto.

Origine et histoire

La chapelle Saint-Martin dite Burnkirch, située à Illfurth dans le Haut‑Rhin (Alsace), occupe un site habité dès le VIIe siècle selon les fouilles de 1980 menées par Roger Schweitzer ; la première mention d'une chapelle date de 1301. À partir de 1373, elle adopte sa configuration actuelle : une tour‑chœur précédée d'une nef orientée à l'ouest, dont l'accès se faisait par une porte percée dans le gouttereau sud ; un escalier a été aménagé dans la nef en raison du coteau. L'édifice, qui fut église paroissiale jusqu'en 1742, a subi des dégâts en 1444 et en 1633. Au XVIIIe siècle la nef a été prolongée d'une travée ; en 1862, alors que l'église était à l'abandon, une restauration importante a percé six nouvelles baies, condamné l'entrée latérale et ouvert une porte sur le pignon ouest desservie par un escalier intérieur. La chapelle a fait l'objet d'une restauration en 1979. Elle est entourée du cimetière d'Illfurth, en usage depuis le Moyen Âge. La porte de l'ancienne sacristie remonte au XVIe siècle.

L'intérieur conserve des peintures murales du XVe siècle ; les décors de la nef et du chœur, représentant la théorie des apôtres, appartiennent à ce siècle, tandis que les scènes du registre supérieur paraissent plus récentes ou repintes au XVIIe siècle avant d'être recouvertes d'un enduit et restaurées après les fouilles de 1980. Une Vierge de Pitié en bois peint polychrome est un objet classé. L'armoire eucharistique de style gothique, datée de 1455, porte les armoiries des archiducs d'Autriche. Un enfeu peint, monument de mise au tombeau, est attribué soit à Frédéric de Burnkirch, tué en 1375, soit au dernier représentant de la lignée mort après 1479.

La chapelle renferme de très intéressantes fresques et plusieurs dalles funéraires anciennes : celle de Jean Schwertzig, maire d'Illfurth, décédé à 57 ans le 12 décembre 1659 ; celle de Valentin Mehr, curé d'Illfurth de 1710 à 1742, sculptée d'un calice avec hostie entourée d'une couronne de feuillages et, au pied, d'un crâne de profil avec un tibia ; et la dalle de Johann Christoph Schreiber, datée de 1711, également ornée d'un calice avec hostie et d'un écu portant les armoiries du défunt. La croix funéraire de Claus Bochelen a été déplacée. Un ex‑voto rappelle enfin l'exorcisme pratiqué sur Joseph Burner, possédé, en 1865.

Liens externes