Ancienne église Notre-Dame-de-l'Assomption de Trélissac en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Ancienne église Notre-Dame-de-l'Assomption de Trélissac

  • Rue du Pont
  • 24750 Trélissac
Ancienne église Notre-Dame-de-lAssomption de Trélissac
Ancienne église Notre-Dame-de-lAssomption de Trélissac
Ancienne église Notre-Dame-de-lAssomption de Trélissac
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

XVe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

L'ancienne église en totalité (cad. BB 35) : inscription par arrêté du 3 décembre 2004

Origine et histoire de l'ancienne église

L'ancienne église Notre-Dame de l'Assomption de Trélissac, située dans le parc du château Magne près du bourg, en Périgord central (Dordogne), est un édifice du XVe siècle. Orientée selon l'usage liturgique, elle comporte un clocher-porche donnant sur une nef de deux travées et un chœur pentagonal. Deux chapelles latérales, séparées par des piliers, sont aménagées dans la nef et cantonnent ses travées. La paroisse de Trélissac est mentionnée dès 1293 et plus régulièrement à partir de 1297 ; elle dépendait de l'archiprêtré de la Quinte, qui comprenait 38 paroisses, et était desservie par un curé mandataire du chapitre de la collégiale Saint-Front, lequel conservait la majeure part du temporel. La première église paroissiale, dédiée à saint Eumache et citée en 1301, a probablement été ruinée lors des conflits entre le comte de Périgord et le chapitre du Puy-Saint-Front ; un document de 1353 indique que le comte Roger Bernard fit fortifier les églises de Champcevinel et de Trélissac. Cette première église semble avoir servi de place forte et fut profanée et mise en ruines à l'issue de la guerre de Cent Ans, si bien qu'elle ne put plus assurer le culte. Une nouvelle église, dédiée à Notre‑Dame de l'Assomption, fut édifiée au début du XVe siècle. L'édifice subit encore des troubles : en 1652 Charles Antoine de Ferrières se réfugia et se barricada une nuit dans l'église après un revers face à Balthazar de Gachéo. Une cloche fut baptisée le 24 novembre 1767 mais se cassa rapidement ; l'église fut abandonnée quelques années pendant la Révolution, puis rendue au culte et réparée. En 1807, la paroisse acquit une cloche de 500 kg provenant du jacquemart de l'hôtel de ville de Périgueux. Paul Abadie, architecte diocésain de Périgueux, dirigea des travaux de restauration en 1860, complétés par des réparations plus importantes en 1863 : le clocher fut surélevé et les ouvertures remaniées, l'intervention ayant été exécutée par l'architecte Vauthier. En 1869, dans le cadre d'un échange destiné à permettre à Alfred Magne d'agrandir son domaine, l'ancienne église fut cédée contre la construction d'une nouvelle église, l'accord prévoyant la remise du mobilier et des éléments de décor et une prise de possession différée d'un an après la livraison. La nouvelle église, confiée à l'architecte Auguste Dubet, fut construite entre 1870 et 1872, consacrée le 12 octobre 1872 par l'évêque Joseph Dabert, réceptionnée par l'architecte départemental Gabriel Lagrange et acceptée par le conseil municipal le 8 mai 1874. L'ancienne église, laissée sans entretien, vit son clocher-porche s'effondrer et fut vendue à la commune de Trélissac en 2009 pour un euro symbolique. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 3 décembre 2004. Le chanoine Brugière en a laissé une description et les registres d'état civil montrent que certaines chapelles portaient plusieurs appellations. À partir de septembre 2025, la ville de Trélissac prévoit d'engager des travaux de consolidation.

Liens externes