Origine et histoire
Le site comprend une ancienne chapelle seigneuriale du château du Breuil, à nef flanquée de deux collatéraux de trois travées, une abside et deux absidioles. Les maçonneries et les colonnes paraissent remonter au milieu du XIIe siècle et la disposition des chapiteaux de l'absidiole centrale laisse penser que le plan primitif prévoyait une nef voûtée. La façade ouest a été en grande partie reconstruite ; ses parements extérieurs présentent des assises alternées de pierres blanches et rouges. Dépourvue de clocher, la chapelle voyait ses cloches suspendues dans de simples arcades surmontant le pignon. Le tombeau d'une dame du Breuil, daté du XIVe siècle, se trouve dans une petite chapelle ; après avoir été enfoui, ce monument a été remonté au début du XXe siècle.
Une église Saint-Blaise plus récente a été édifiée à l'entrée nord du bourg, à l'ouest de la route de Saint-Prix (D 7), rue Louis-Mandrin, en face du chemin de la Gaîté. Construite à partir de 1911 par l'architecte moulinois Michel Mitton grâce à une souscription des habitants, elle est entrée en service en 1912. N'appartenant pas à la commune du fait de la loi de 1905, elle a souffert d'un manque d'entretien : une partie de la voûte du chœur s'est effondrée le 4 mai 1998 et l'accès a dû être interdit, puis le contrefort nord s'est écroulé en 2011. Le diocèse a décidé de la désacraliser le 26 septembre 2011 et elle a été démolie le 28 janvier 2013 ; ses cloches ont été transférées à la chapelle romane Sainte-Anne, qui avait été restaurée et a pris le rôle d'église paroissiale. En 2011, une vingtaine de vitraux avaient été déposés et mis à l'abri ; deux d'entre eux ont été restaurés et remontés dans l'église Sainte-Anne.
Lors de la démolition, la pierre de fondation posée à la croisée du transept lors d'une cérémonie du 21 mai 1911 a été retrouvée ; elle contenait, dans une bouteille en verre blanc, un procès-verbal rédigé en latin par le curé Barthélemy Jonnier. L'édifice construit au XXe siècle présentait un plan en croix latine avec une nef de trois travées ; un clocher carré, surmonté d'un clocheton et pourvu d'abat-sons sur ses quatre faces, était placé au-dessus de la façade. Un porche, soutenu par deux colonnes et précédé de quelques marches, flanquait l'entrée, et l'église était éclairée par de hautes fenêtres ornées de vitraux.
