Origine et histoire
L'ancienne église paroissiale, qui était la chapelle seigneuriale de Marguerittes, est mentionnée dans la bulle du pape Adrien IV en 1156, mais sa date de fondation et l'emplacement exact de l'église liée au castrum en 1121 demeurent inconnus. Pendant les Guerres de Religion, la ville est prise par les protestants en 1570, avec démolition des remparts, puis reprise par les catholiques en 1573 ; l'édifice se trouve au centre des tensions religieuses entre 1570 et 1588, sans qu'aucune source n'indique qu'il ait été affecté au culte réformé. En partie détruite au début du XVIIe siècle, l'église fait l'objet de réparations importantes de 1603 à 1609, travaux qui lui donnent sans doute son aspect architectural actuel ; une datation 1606, rapportée par des témoins du XIXe siècle sur une colonne du portail occidental, corrobore une reconstruction à cette époque. En 1620, le seigneur Charles de Gévaudan affecte la chapelle au culte paroissial. Une inscription 1668 sur une pièce de charpente témoigne de reprises ultérieures, probablement liées à des incendies, et l'aménagement d'une tribune à la même période pourrait répondre au besoin d'accueillir davantage de fidèles après la destruction de l'église Notre-Dame de l'Agarne en 1691. Dès le début du XIXe siècle, le curé et le conseil municipal soulignent la nécessité de restaurations ; une tribune est construite avec l'accord du préfet en 1811, sans doute en prolongement d'une installation antérieure. En 1851, le maire Jean-Louis Conte consulte l'architecte départemental Léon Feuchère et obtient quatre devis de restauration ; un projet présenté en 1852 propose de changer l'orientation de l'édifice vers la place du calvaire, proposition qui suscite des débats en raison de l'emprise prévue sur la place publique. Le conseil municipal se rallie finalement à un projet de construction ex nihilo correspondant au devis d'août 1866 dressé par l'architecte diocésain Henri Révoil. L'ancienne église, destinée à être vendue pour contribuer au financement de la nouvelle, n'est cédée qu'en 1884 à Jules Privat pour 3 200 francs.