Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier au Petit-Quevilly en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine industriel Filature

Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier

  • 76 avenue Jean-Jaurès
  • 76140 Le Petit-Quevilly
Filature La Foudre au Petit-Quevilly
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Ancienne filature La Foudre, puis caserne Tallandier
Crédit photo : Guim - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

L'ancienne filature, à savoir le bâtiment de la Grande Fabrique et le bâtiment des machines (cad. AL 151) : inscription par arrêté du 11 avril 2003

Origine et histoire de la Filature

La filature La Foudre, au Petit‑Quevilly, est une ancienne usine textile du XIXe siècle. Elle prend son origine en 1835 avec une première filature de lin alimentée par une machine à vapeur récupérée sur le remorqueur La Foudre. En 1845, la société Lebaudy, Peter et Cie entreprend la reconstruction de l'usine sur les plans de l'ingénieur anglais William Fairbairn, spécialiste de bâtiments industriels en brique et à structure métallique sans parties en bois. Les entrepreneurs Rowcliffe (Petit‑Quevilly), Verdin Frères pour la maçonnerie et Henri Debergue pour la charpente métallique réalisent les travaux, achevés en 1847. L'ensemble comprend une « Grande Fabrique » de 150 mètres de long, des constructions annexes réparties sur près de trois hectares et s'équipe des machines à filer les plus modernes de l'époque. Parmi les principaux bailleurs et actionnaires figuraient des personnalités et établissements financiers tels que Samuel Oppenheim, Alexandre Goüin, Louis et Adolphe Lebaudy, ainsi que d’autres industriels et banquiers. La faillite de la Caisse générale du commerce et de l'industrie porte un coup important à la filature, qui reçoit néanmoins une visite officielle de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie en 1857. En 1859, l'industriel Pouyer‑Quertier rachète l'établissement et le reconvertit en filature de coton, qui emploie alors près de 700 personnes. Après la faillite de la manufacture en 1932, l'État acquiert le site et le transforme en caserne Tallandier, fonctionnant jusqu'en 1999. Durant la période de mai à novembre 1945, la caserne accueille des postières afro‑américaines du bataillon surnommé « Six Triple Eight », chargées du traitement du courrier des soldats. Les machines ont disparu, mais subsistent la Grande Fabrique avec son système de poteaux en fonte et ses voûtains métalliques, le bâtiment des Machines (remanié en 1893) et plusieurs constructions annexes du XIXe siècle telles que magasins, sheds et ateliers. À sa construction, La Foudre constitue vraisemblablement la plus grande unité textile réalisée en France et l'une des plus modernes au milieu du XIXe siècle. Le site est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 11 avril 2003 et a été reconverti au XXIe siècle en pépinière d'entreprises sous l'appellation Seine Innopolis.

Liens externes