Origine et histoire de la Forge
L'ancienne forge des Eyzies, d'origine seigneuriale, est l'une des plus anciennes du Périgord, mentionnée dès le XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, elle produisait de la fonte et de la "clincaillerie". En 1811, l'établissement comprenait un fourneau et un feu de forge et produisait 600 quintaux de fer forgé. Vers 1820, la forge fut achetée par Festugière, qui possédait également la Forge-Neuve à Saint-Cernin-de-Reilhac et la Forge d'Ans, sur l'Auvézère. Entre 1828 et 1835, elle a été agrandie par l'ajout d'une halle abritant trois trains de laminoirs et des fours à puddler, à côté d'un haut fourneau de 11 mètres de hauteur. Au milieu du XIXe siècle, l'apparition de nouvelles techniques industrielles entraîna le déclin rapide des forges du Périgord et l'activité cessa en 1868. Les bâtiments furent ensuite reconvertis successivement en distillerie, en usine de broyage du kaolin jusque vers 1940, puis, vers 1955, accueillirent une laiterie avant d'être aménagés en salle de spectacles.