Origine et histoire de l'ancienne Papeterie
Camille Bon a établi la papeterie sur l'emplacement d'une ancienne forge à fer, convertie en 1861 en fabrique de papier de paille. Les roues à augets dateraient du XVIIIe siècle, tandis que l'essentiel des installations remonte à 1860. L'usine, remarquablement homogène, a conservé ses piles raffineuses construites à Angoulême, ainsi que la machine à forme ronde (Nexon, Limoges et Duveau et Trousset d'Angoulême) et la plupart des accessoires, notamment découpeuses, palans, rouleaux, mandrins et rateliers. Le papier de seigle, invention limousine dont le succès technique s'étendit à toute la région, servait à l'emballage des viandes chez le détaillant. La ligne de production, qui a fonctionné pendant plus d'un siècle avec le même matériel, comprenait deux roues hydrauliques verticales à augets entraînant les mécanismes, puis a été complétée par un gazogène. Une chaudière Serves Frères (Saint-Étienne, 1905), posée en 1925, apportait la chaleur nécessaire aux cylindres sécheurs. La papeterie a fonctionné jusqu'en 1968 ; la commune, qui a racheté les lieux, a entrepris sa réhabilitation.