Ancienne parfumerie Roure-Bertrand dans les Alpes-Maritimes

Ancienne parfumerie Roure-Bertrand

  • 06130 Grasse
Crédit photo : Patrick Rouzet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'un établissement public communal

Période

4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les bâtiments suivants subsistant de l'ancienne parfumerie : bâtiment des services administratifs ou de la direction : façades et toiture, y compris la terrasse précédant le bâtiment à l'ouest avec sa balustrade ; grand bâtiment des expéditions et des absolus : façades, toitures, cour intérieure avec son escalier, structures porteuses intérieures du bâtiment des absolus ; distilloir en totalité, y compris la cheminée ; chaufferie : façades et toiture ; bâtiment des hydrocarbures et salle de réception des fleurs en totalité (cad. BK 255, 250, 251) : inscription par arrêté du 26 mars 2004

Origine et histoire

La maison Roure-Bertrand, créée en 1820, s’est installée sur ce site du quartier des Capucins (actuelle avenue Pierre Sémard) après 1870. Les principaux bâtiments remontent à la fin du XIXe siècle (bâtiments des expéditions et des absolues, distilloir, chaufferie), à 1900 (halle des hydrocarbures) et à la période précédant la guerre de 1914 (bâtiment de la direction). Selon l’histoire officielle, la société paraît avoir été fondée par Claude Roure en 1820. L’usine a été édifiée sur une ancienne propriété religieuse : la moitié droite du bâtiment dit des expéditions conserve à peu près l’emprise au sol de l’ancien édifice. En 1865, Pierre Levens-Cresp fit bâtir, sur la parcelle E 442, une distillerie correspondant au distilloir et à la chaufferie, reconnaissables notamment à leur cheminée en brique ; les archives confirment que ces installations furent les premières ajoutées à l’ancien bâtiment religieux. La société Roure investit les lieux à la fin des années 1860 et 1870, comme l’attestent la date portée sur l’entrée du bâtiment des absolues (1871) et le cadastre (1876), et le bâtiment religieux servait alors vraisemblablement aussi de local de production. À partir de là, l’entreprise multiplia les constructions : le premier ajout, daté des années 1880, concernait la parcelle située derrière l’ancien bâtiment religieux, puis la construction dite des absolues fut largement agrandie dans les années 1890, avant la réalisation, vers 1900, de l’atelier d’extraction. À cette époque le site se compose de deux ensembles séparés par la route départementale n°6 — d’un côté le bâtiment des expéditions et celui des absolues, de l’autre le distilloir, la chaufferie et l’atelier d’extraction — la route ayant été ensuite privatisée et intégrée au site à une date inconnue. Dans les années 1910, propriétaire d’un terrain nommé jardin Felker en face de l’usine, l’entreprise fit démolir un ancien bâtiment rural pour y élever le bâtiment administratif, qui communiquait avec le bâtiment des expéditions par une galerie vitrée aujourd’hui disparue. Le site comportait également des constructions secondaires, notamment un dépôt d’alcool. À partir des années 1940 et surtout après la guerre, de nombreuses annexes de faible emprise, en tôle ou en parpaings de ciment, furent ajoutées ; elles furent démolies après la fermeture du site en 1998 et la disparition de l’entité commerciale Roure-Bertrand. Seuls ont été conservés et inscrits à l’inventaire les principaux bâtiments antérieurs aux années 1920 ; les éléments techniques extérieurs (tuyaux, chemins de câbles) ainsi que divers réservoirs et bassins ont été supprimés. La société employait 117 personnes en 1944 et 150 en 1954.

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