Ancienne salle voûtée attenante à l'église à Cinqueux dans l'Oise

Ancienne salle voûtée attenante à l'église

  • 60940 Cinqueux
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Ancienne salle voûtée attenante à léglise
Crédit photo : Pascal_Mab - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Salle voûtée du XIIIe siècle : restes comprenant le mur à deux très grandes fenêtres prolongeant le chevet et les cinq travées de l'arcature basse perpendiculaire à ce mur : inscription par arrêté du 2 avril 1927

Origine et histoire

Ancienne salle voûtée attenante à l'église Saint‑Martin, la « Grande chapelle » se situe au sud de la croisée du transept et du clocher. Elle mesurait environ 14 m de long sur 12 m de large et comportait deux vaisseaux disposant au total de six voûtes. Les voûtes retombaient au centre sur deux colonnes cylindriques appareillées en tambour dont les tailloirs étaient octogonaux, et les corbeilles des chapiteaux portaient un rang unique de feuilles fines, d'une belle plasticité. Les doubleaux et formerets, proches de ceux du chœur, et les ogives, composées d’une arête encadrée de deux tores, montrent un profil ancien de l’architecture gothique primitive. Au droit des murs extérieurs, les nervures étaient reçues par des faisceaux de trois colonnettes aux tailloirs à arêtes abattues, tandis que dans quatre angles une seule colonnette recevait ogives et formerets ; les bases étaient en grande partie masquées par un surhaussement du sol. Le raccordement avec la nef s’effectuait par des arcades non moulurées et sans supports, et le grand appareil décoratif comprenait, au soubassement des fenêtres sud, des arcatures plaquées en tiers‑point retombant sur courtes colonnettes ménagées de tailloirs. Le fenestrage se distinguait par des paires ou des triplets de lancettes sous un arc de décharge commun, parfois accompagnés d’oculi, formes qui se rencontrent dans l’architecture des premières décennies du XIIIe siècle et expliquent la tendance à rattacher la chapelle à la fin du XIIIe siècle, sans certitude absolue. Extérieurement, la chapelle présentait une corniche continue sur ses trois faces, des pignons et un larmier, ainsi qu’une gargouille pour l’évacuation des eaux pluviales. La pile sud‑est du clocher, dont la chute en 1910 a entraîné des destructions partielles, servait d’appui à deux travées ; après l’effondrement et des dégâts complémentaires survenus en août de la même année, la restauration menée en 1919‑1920 n’a pu, pour des raisons de moyens, restituer la chapelle intégralement. Une grande partie du mur occidental et du mur méridional de la Grande chapelle a alors été démolie et ses matériaux réemployés pour boucher les arcades au sud de l’église ; seuls des vestiges subsistent aujourd’hui. Les restes de la chapelle ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 2 avril 1927.

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