Ancienne Sous-Préfecture à Clermont dans l'Oise

Ancienne Sous-Préfecture

  • 60600 Clermont
Ancienne Sous-Préfecture
Ancienne Sous-Préfecture
Ancienne Sous-Préfecture
Ancienne Sous-Préfecture
Ancienne Sous-Préfecture
Ancienne Sous-Préfecture
Crédit photo : Guillaume de clermont 60 - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Les façades avec tourelle d'angle : inscription par arrêté du 30 mai 1927

Origine et histoire

L'ancienne sous-préfecture de Clermont, située rue Georges-Fleury en centre-ville, est l'une des trois sous-préfectures du département de l'Oise, avec Compiègne et Senlis. Les façades et la tourelle de l'édifice sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 30 mai 1927. Le site occupe l'emplacement du fief de Saint-André, anciennement occupé par le couvent des Trinitaires de Saint-André, comprenant l'église Saint-André, le cimetière, les bâtiments conventuels, le cloître, des jardins et des vignes. L'ordre des Trinitaires, fondé par saint Jean de Matha et voué à la rédemption des captifs, s'est établi dans la région peu après sa création et a vu son patrimoine s'accroître par de nombreuses donations. Le couvent succéda au vieil hôtel-Dieu et reçut, notamment par Alphonse de Portugal et son épouse, la donation de l'hôpital de Clermont avec l'obligation de poursuivre les œuvres de charité, donation confirmée par l'évêque de Beauvais. Au fil des siècles, les religieux bénéficièrent de privilèges et de revenus divers — droits sur les boucheries, afforage des débitants et propriétés locale — qui provoquèrent parfois des conflits avec les corporations urbaines. La communauté, peu nombreuse et dirigée par un ministre, accueillait des pensionnaires et entretenait un hôpital avant de devoir, par manque de ressources, supprimer cet établissement. Les religieux quittèrent le couvent pendant la Révolution ; leurs biens furent saisis et vendus, l'église et ses dépendances furent adjugées puis démolies le 10 juillet 1793, et de nombreux éléments mobiliers furent dispersés. Les bâtiments conventuels, remaniés après des sinistres et des reconstructions, ont été réutilisés par les autorités locales et forment aujourd'hui les locaux de l'ancienne sous-préfecture. Le principal corps de logis a successivement abrité le district, l'administration municipale et, après une suppression en 1926 pour raisons budgétaires, la sous-préfecture qui fut rétablie en 1942 à la suite des protestations de la municipalité. L'église Saint-André, qui servait de paroisse au quartier, était richement dotée : une vaste rosace, un clocher avec horloge, un maître-autel en bois orné de statues et plusieurs chapelles dédiées notamment à la Vierge, à saint Roch, à saint Nicolas, à saint Sébastien et au Saint-Sacrement. Le chœur, clos et meublé de stalles, le clocher au-dessus du chœur renfermant plusieurs cloches et les orgues figuraient parmi les éléments remarquables décrits par les chroniqueurs. Des vestiges du cloître et des corbeaux subsistent dans la cour voisine, et la tourelle d'angle tournée vers les jardins se distingue par ses proportions. Les ailes de l'ensemble ont abrité des usages agricoles et domestiques variés — écuries, fournil, boucherie, pressoirs, cuves et greniers — tandis que des constructions annexes côté jardins comprenaient serres et autres dépendances ; une maison de la rue de Paris fait également partie de ces anciennes installations. Le bâtiment accueille aujourd'hui notamment le logement du sous-préfet, des salles de réunion et de travail ainsi qu'une salle destinée à recevoir des invités de marque.

Liens externes