Ancienne station radar de Port-Coton à Bangor dans le Morbihan

Ancienne station radar de Port-Coton

  • 56360 Bangor
Ancienne station radar de Port-Coton
Ancienne station radar de Port-Coton
Ancienne station radar de Port-Coton
Ancienne station radar de Port-Coton
Ancienne station radar de Port-Coton
Crédit photo : Patrice78500 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Ancienne station radar (cad. YB 181) : inscription par arrêté du 30 octobre 2000

Origine et histoire

Située à Bangor, sur la côte sud‑ouest de Belle‑Île‑en‑Mer, la station radar de Port‑Coton occupe un cap entre les aiguilles de Port‑Coton et la sirène de brume du phare de Goulphar. Conçue et construite en 1943 par l’Organisation Todt pour la Kriegsmarine dans le cadre du Mur de l’Atlantique, elle devait former un ensemble fortifié, en partie souterrain, destiné à défendre le secteur du Port Coton. Le complexe n’est pas une construction modulaire mais un dispositif résultant d’un aménagement empirique : une plate‑forme boulonnée pour les radars, des soutes et abris sous roche, un bunker Sonderkonstruktion coiffé d’un support hexagonal, des locaux techniques et un réseau de couloirs souterrains desservant deux puits et un monte‑charge. La station abritait deux radars distincts, l’un de type Würzburg See Riese d’environ 100 km de portée, installé sur le toit d’un bunker, l’autre de type Seetakt implanté à proximité immédiate, ainsi qu’un aérophone (Horchgerät) pour la détection aérienne. Les groupes électrogènes se trouvaient dans un abri de type V206 (Unterstand für Funkmeßgerät). Plusieurs bunkers sont reliés par un réseau souterrain dit "Zugang HGS" qui débouche sur un escalier taillé à flanc de falaise et comprend un monte‑charge. Jacques Tominé décrit cet aménagement : un escalier mène à une grotte prolongée par un souterrain creusé à la barre et à la pioche, qui se divise en deux branches, l’une conduisant au centre du plateau et se terminant par un puits vertical débouchant au sommet pour l’acheminement du béton destiné à trois casemates pour mitrailleuses, l’autre formant une sortie de secours. Un bunker de type VF abrite un puits (Brunnen) et au moins six postes Tobruk bétonnés complétaient la défense rapprochée. La protection du site comprenait deux canons antiaériens et huit mitrailleuses, et l’ensemble était référencé sous le numéro I 311 (I pour Insel). Le réseau souterrain a depuis été condamné pour des raisons de sécurité. La station fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 30 octobre 2000 et bénéficie également, depuis 2001, du label "Patrimoine du XXe siècle".

Liens externes