Ancienne tour de rempart à Felletin dans la Creuse

Ancienne tour de rempart

  • 23500 Felletin
Ancienne tour de rempart
Ancienne tour de rempart
Ancienne tour de rempart
Crédit photo : Ivebreg - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Tour de rempart (ancienne) (cad. D 557) : inscription par arrêté du 28 octobre 1963

Origine et histoire

L'ancienne tour de rempart de Felletin, située dans la commune de Felletin (Creuse, Nouvelle-Aquitaine), est le vestige le plus important des fortifications de la ville. Il s'agit d'une tour circulaire qui flanquait l'enceinte au sud ; son parement, en appareil irrégulier, n'offre aucune trace d'ouvertures anciennes. Du couronnement à mâchicoulis subsiste la rangée complète de corbeaux qui en assurait le soutien, et, du côté est, on observe l'arrachement d'une muraille d'enceinte en blocage de maçonnerie. La ville possédait un fort dès la guerre de Cent Ans et, au XVe siècle, était l'une des neuf châtellenies du comté de la Marche. Les fortifications, dont cette tour est le principal reste, furent vraisemblablement remises en état lors des guerres de Religion, mais la date exacte de leur construction — XIIIe ou XIVe siècle — reste incertaine. Le terrier des charités de Felletin, établi en 1448, atteste l'existence des défenses au moins dès la seconde moitié du XVe siècle en mentionnant deux des quatre portes de la ville, la porte de la Pelleterie et la porte du Château. Le système défensif se dégrada progressivement : au début du XVIIIe siècle il avait presque disparu, l'emplacement du mur d'enceinte, reconnu propriété royale par un édit de 1775, ayant été vendu à des habitants, et une rue ainsi qu'une promenade furent créées sur les anciens fossés sud-ouest (rue des Fossés et place des Arbres). Les tours furent démantelées ou transformées au fil du temps : en 1773, l'une servait de cave au collège, en 1793 les pierres de démolition de tours furent affectées à la réparation du pont Roby, et en 1797 quatre tours furent arasées ; la fabrication de salpêtre dans la commune contribua aussi à accélérer leur ruine. Au cadastre de 1817 ne figuraient plus que deux tours à l'ouest et, aujourd'hui, une seule subsiste, intégrée à une propriété privée. Parmi les portes urbaines, la porte de la Pellerie, à l'est, nécessita des travaux de consolidation en 1765 ; sa tour, dite tour de chez Bernard, servit de prison à la fin du XVIIIe siècle ; la porte, appelée aussi porte des Tours-de-l'Horloge, fut rasée en 1819 et ses pierres réutilisées pour la construction du collège et pour la réparation des fontaines. La porte de la Fontalanelle, au sud, eut ses parties hautes arasées en 1787 puis fut démolie en 1790. Les dates précises de démolition de la porte du Château, au nord, et de la porte Pisseloche, à l'ouest, ne sont pas connues, mais elles furent vraisemblablement détruites au XIXe siècle. La tour de Felletin est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 28 octobre 1963.

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