Période
XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Les parties suivantes telles qu'indiquées sur le plan annexé à l'arrêté : le sol des parcelles F 170 et F 302 du site historique de l'ancienne abbaye d'Ecurey ; les façades et les toitures des logements ouvriers et les jardins ouvriers (A) ; en totalité : les halles de fonderie (B), les magasins de modèles (C), l'atelier d'ajustage et de modelage (D), le bâtiment de la turbine (E) et la chapelle (F) ; les façades et les toitures de la halle d'expédition (G), du magasin de stockage (H), de la conciergerie (I) et de l'ancienne halle à coulée (J) ; les aménagements hydrauliques ouverts et couverts : canaux et biefs (en eau et hors d'eau) avec leurs maçonneries, les ponts avec garde-corps en fonte et le système de vannage (cad. F 163, 165, 166, 169, 170, 302, 304, 307, 309, 342 à 349, 361, 378, 379) : inscription par arrêté du 27 septembre 2013
Origine et histoire
Les anciennes fonderies d'Écurey, situées dans le hameau d'Écurey près de Montiers-sur-Saulx (arrondissement de Bar-le-Duc, communauté de communes des Portes de Meuse, Meuse, Grand Est), occupent un site d'origine monastique. Au XIIe siècle, le lieu abritait une abbaye ; vendu comme bien national en 1791, les bâtiments conventuels et leurs dépendances furent acquis au XIXe siècle par des maîtres de forges. Le site fut ensuite spécialisé dans la fonte d'art et d'ornement ; sa production diminua progressivement et l'activité cessa complètement dans les années 1980. L'ensemble constitue une communauté industrielle implantée en milieu rural, liée à l'affleurement proche d'un banc de minerai de fer (glauconie). Le paysage industriel est marqué par l'unité architecturale des ateliers et par l'ordonnance des bâtiments de l'ancienne abbaye encore en place. Les moules ayant servi à la fabrication d'objets et de statues en fonte ont été conservés dans les magasins de l'usine, formant une collection d'intérêt. Certaines activités furent assurées successivement par la famille Salin ; les activités agricoles liées au site ont cessé en 2009. Par arrêté du 27 septembre 2013, de nombreuses parties du site sont inscrites au titre des monuments historiques : le sol des parcelles F170 et F302 de l'ancienne abbaye, les façades et toitures des logements ouvriers et leurs jardins, ainsi que la halle de fonderie, les magasins de modèles, l'atelier d'ajustage et de modelage, le bâtiment de la turbine, la chapelle, la halle d'expédition, le magasin de stockage, la conciergerie et l'ancienne halle à coulée. Sont également inscrits les aménagements hydrauliques ouverts et couverts — canaux et biefs, en eau ou hors d'eau, avec leurs maçonneries — les ponts pourvus de garde-corps en fonte et le système de vannage. Rénové avec le soutien de la région, le site est ouvert au public et accueille un atelier de formation aux techniques de construction et de rénovation des bâtiments (isolation, économies d'énergie), des salles de réunion et de réception, un espace d'exposition muséographique, des programmes culturels, une boutique de produits locaux et un gîte. L'histoire du site et du Barrois y est présentée et des visites guidées sont proposées sur demande tout au long de l'année.