Anciennes fortifications à Péronne dans la Somme

Anciennes fortifications

  • 80200 Péronne
Crédit photo : Markus3 (Marc ROUSSEL) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

La porte de Bretagne : pavillons extérieur et intérieur avec le passage les reliant : classement par arrêté du 23 février 1925 ; Vestiges des fortifications qui entourent la porte de Bretagne tels qu'ils sont délimités sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 8 mars 1944

Origine et histoire

La porte de Bretagne est une porte fortifiée, partie des anciens remparts de la ville de Péronne, dans le nord-est du département de la Somme. Elle illustre le rôle défensif de Péronne, place forte française et ville frontière proche des possessions espagnoles jusqu'au traité des Pyrénées de 1659. La ville, située sur la route des Flandres, était protégée par des remparts depuis le Moyen Âge. Au XVIe siècle, deux portes ouvraient sur la cité : la porte de Paris au sud et la porte Saint-Sauveur au nord. À la fin du XVIe siècle, afin de ne pas interrompre la circulation pendant d’importantes réparations de la porte Saint-Sauveur, on décida d’ouvrir une nouvelle porte dans la muraille ; la porte Saint-Sauveur fut ensuite démolie. Les travaux de la porte de Bretagne se déroulèrent de 1601 à 1606. Endommagée pendant la Grande Guerre, elle a été restaurée dans son état du début du XVIe siècle. Le nom « porte de Bretagne » provient du faubourg de Bretagne, ainsi appelé en souvenir des Irlandais — désignés alors comme « Bretons » insulaires (Anglais, Écossais, Gallois) — qui accompagnèrent Fursy de Péronne vers 640-645 et s’installèrent hors de l’enceinte. Ce quartier extérieur prit le nom de faubourg de Bretagne, qui fut ensuite repris pour la nouvelle porte ouvrant sur ce secteur. La porte se compose de deux pavillons en brique et pierre séparés par un espace à ciel ouvert. Sur le pavillon extérieur sont sculptées dans la pierre les armoiries de la ville, et sur le pavillon intérieur une niche abritait autrefois une statue de la Vierge. Un pont-levis permettait de franchir la porte ou, en cas de danger, de protéger la ville. La porte a été classée monument historique en 1925. Les vestiges des fortifications qui l’entourent — notamment le Bastion royal, des cavaliers, des demi-lunes et des chicanes construits de 1647 à 1652 — ont été classés le 8 mars 1944. Parmi les références figure l’ouvrage de Gustave Devraine, conservateur du musée Alfred-Danicourt : Péronne, son histoire, ses monuments des origines à nos jours (Péronne, 1970). Des ressources complémentaires sont disponibles, notamment des documents et articles sur la porte de Bretagne et sur l’histoire de Péronne, ainsi que des portails consacrés à l’architecture, aux monuments historiques et à la Somme, et des listes relatives aux monuments historiques de la Somme et aux édifices gothiques en brique du nord de la France.

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