Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis

Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine

  • 93210 Saint-Denis
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Anciens ateliers de réparation SNCF de La Plaine
Crédit photo : Poulpy - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public de l'Etat

Période

2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures de l'atelier de levage et de l'atelier de réparation du petit matériel du dépôt de La Plaine (cad. CL 27) : inscription par arrêté du 29 mars 2004

Origine et histoire

Le dépôt de La Plaine, mis en service en 1874 rue du Bailly à Saint-Denis pour entretenir les locomotives à vapeur de la Compagnie des chemins de fer du Nord, s'est développé avec l'industrialisation de la proche banlieue. En 1939, il gérait 130 locomotives à vapeur avec un effectif de 1 180 agents. Durant la nuit du 20 au 21 avril 1944, un bombardement allié détruisit presque tous les bâtiments ; seuls subsistèrent la maison du contremaître et l'emplacement du pont tournant. Reconstruit après-guerre par les ingénieurs Sechaud et Metz, le dépôt fut achevé en 1952 et converti en installation mixte vapeur-diesel. L'atelier de levage, rebâti sur les restes d'un atelier de 1920, se compose de trois vaisseaux inégaux à structure de poteaux en béton et remplissage de brique, chacun couvert d'une voûte et d'une charpente en béton ; ces halls sont aujourd'hui surnommés localement les « Cathédrales du Rail ». La transformation vers la traction diesel fut effective dans les années 1950 et l'atelier de réparation ferma en 1959, tandis que l'arrêt définitif des installations d'entretien intervint en 1990. Le dépôt disposait de deux halls principaux, l'atelier de révision et l'atelier de petit entretien : ce dernier comportait treize voies sur fosses, dont plusieurs équipées de plates-formes et de dispositifs permettant de déposer essieux et moteurs sans désolidariser les bogies. L'atelier de réparation, long de 80 m sur 23 m, était doté de deux ponts roulants de 60 tonnes permettant l'entretien simultané de quatre locomotives, ainsi que d'un chantier pour les caisses et les bogies ; ces ponts utilisaient un groupe tournant convertisseur « Léonard » pour produire du courant continu et assurer des manœuvres précises. Au fil des décennies, le dépôt eut en gérance de nombreuses locomotives diesel et autorails — dont des séries A1AA1A 62000, BB 63000, CC 64000, CC 65500, BB 66000 et autres — et assura la traction sur des lignes et pour des marchandises, la Grande Ceinture, la Petite Ceinture, ainsi que les manœuvres et services postaux et voyageurs cités dans ses missions. En 1965, 580 cheminots y étaient affectés, dont 278 conducteurs et 192 agents d'ateliers. Avant sa fermeture complète, le site conserva une unité de conduite intégrée successivement au dépôt de Bobigny puis au dépôt du Bourget‑Drancy, et maintint un roulement diesel et autorail jusqu'à la fin des années 1990. Les dernières voies utilisées pour le garage furent fermées à la fin du service d'hiver 2003/2004 et l'ensemble des installations railées a été déferré entre mai 2004 et février 2005. Entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, la plupart des bâtiments furent démolis ; seules subsistent les façades et toitures des halls de l'atelier de levage et de l'atelier de réparation du petit matériel, inscrites comme monument historique en 2004. Le pont tournant a été démonté et transféré au Centre de la Mine et du Chemin de Fer (CMCF) à Oignies.

Liens externes