Aqueduc de Carpentras dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine hydraulique Aqueduc

Aqueduc de Carpentras

  • 505-555 Avenue Jean Moulin
  • 84200 Carpentras
Aqueduc de Carpentras
Aqueduc de Carpentras
Aqueduc de Carpentras
Aqueduc de Carpentras
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Aqueduc de Carpentras
Aqueduc de Carpentras
Aqueduc de Carpentras
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Aqueduc : classement par arrêté du 17 décembre 1947

Origine et histoire de l'Aqueduc

L'aqueduc de Carpentras surplombe la rivière l'Auzon au nord de la ville. L'alimentation en eau de Carpentras a donné lieu à des aménagements dès le Moyen Âge. Au début du XIVe siècle, le pape Clément V fit construire à grand frais un canal souterrain dont les tuyaux en terre cuite passaient sur la première arche du pont actuel, selon le principe du pont-siphon. Ce canal amenait les eaux des sources de Caromb (la source des Alps) et du Barroux jusqu'aux fontaines de la ville. Devenu obsolète et défectueux, ce premier pont fut remplacé par un nouvel aqueduc dont la construction, d'après les plans de l'ingénieur montpelliérain Jean de Clapiès, débuta en 1720. Le chantier fut interrompu en 1721 en raison de la peste, les efforts étant concentrés sur l'édification du mur de la peste et les conséquences du système de Law, puis repris en 1729 dans le quartier qui sera appelé « l'aqueduc des fontaines de Carpentras ». L'architecte Antoine d'Allemand, issu de la noblesse locale, améliora les plans pour renforcer l'ouvrage et dirigea les travaux exécutés par les entrepreneurs Pélissier et Rollin à partir de 1730. Il restait alors à édifier les dix-sept dernières arches, les plus proches de la ville et les plus imposantes, et la construction s'acheva en 1734. L'arrivée de l'eau dans les fontaines communales ne survint qu'au terme de quatre années de travaux supplémentaires d'acheminement vers le centre-ville. Pour financer l'opération, la commune contracta d'importants emprunts qui pesèrent sur ses finances pendant des décennies; le remboursement fut en partie assuré par un impôt communal, la « taille des fontaines ». Bien que rémunéré pour son travail, Antoine d'Allemand bénéficia également, à la suite de nouveaux travaux financés par emprunt, d'un accès privilégié à l'eau potable dans ses deux maisons. Le « pont aqueduc » resta en service jusqu'en 1893-94. L'aqueduc est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 17 décembre 1947. Sous les arches, la longueur atteint 729 mètres auxquels s'ajoute une muraille de 185 mètres, soit 914 mètres au total. Il mesure 23 mètres de haut au niveau du pont traversant l'Auzon et culmine à 25 mètres à son point le plus élevé. Il comprend 48 arches au total (46 si l'on ne retient pas les deux arches superposées) : trente-trois ont une ouverture de 11 mètres et une hauteur de 17 mètres, douze ont une ouverture de 7 mètres et l'arche traversant l'Auzon forme un arc de cercle de 23 mètres. Les pierres employées proviennent d'une carrière de Caromb.

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