Aqueduc de Coutances dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine hydraulique Aqueduc

Aqueduc de Coutances

  • 21 Rue de Saint-Malo
  • 50200 Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Aqueduc de Coutances
Crédit photo : Christian Kleis - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1277
Construction de l'aqueduc
1313
Première restauration
XVIe siècle
Restauration post-incendie
1840
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Aqueduc (cad. AC 40 à 42) : classement par liste de 1840 ; Abords entre la route et l'aqueduc, et une bande de 25 mètres de largeur à partir de l'aqueduc, prise sur la parcelle DC 843 (cad. A 895 ; DC 843) : classement par décret du 10 août 1939

Personnages clés

Foulques Pesnel Gouverneur ayant initié la construction de l'aqueduc.
Philippe le Hardi Auteur d'un acte mentionnant la construction de l'aqueduc.
Adolphe Joanne Auteur ayant documenté l'état de l'aqueduc au XIXe siècle.

Origine et histoire de l'Aqueduc

L'aqueduc de Coutances, ancien ouvrage destiné à alimenter la ville de Coutances dans le département de la Manche en Normandie, est classé au titre des monuments historiques. Selon les recherches de Louis-François de Fontenu et Charles de Gerville aux XVIIIe et XIXe siècles, un aqueduc aurait existé à l'époque gallo-romaine, attribué à Constance Chlore et détruit par les Normands, hypothèse qui reste sans preuve archéologique. L'édifice actuel a été élevé à l'instigation du gouverneur Foulques Pesnel : sa construction est décidée en 1277 pour conduire les eaux de la fontaine de l'Écoulanderie vers le couvent des Dominicains et la ville, en traversant la vallée du Bruisard, comme l'indique un acte de Philippe le Hardi. Robert Cenalis, dans la Gallia historica, décrit l'aqueduc sortant d'un segment souterrain ; la partie aérienne mesure 240 mètres et se divise en trois tronçons : un premier qui court sur un mur, un deuxième composé de seize arcades franchissant la vallée du Bruisard, puis un troisième de nouveau sur mur. Cinq de ces arches sont de plein cintre et onze en tiers-point. L'ouvrage employait probablement le principe du pont-siphon, la conduite faisant passer l'eau d'une altitude de 125 mètres à 53 mètres avant de la remonter à 92 mètres. L'aqueduc a été restauré en 1313 puis en 1566 à la suite de l'incendie du couvent par les huguenots, et il a été utilisé jusqu'au XVIIe siècle. Fortement dégradé avec le temps, il est aujourd'hui réduit à trois arches ; Adolphe Joanne signalait déjà en 1867 que onze des seize arches étaient détruites et qu'une pierre de la seconde arcade, vers la ville, portait la date de 1595. Au titre de la protection, l'aqueduc figure sur la liste des monuments historiques de 1840 ; ses abords, situés entre la route et l'ouvrage, ainsi qu'une bande de 25 mètres de largeur à partir de l'aqueduc, ont été classés par décret du 10 août 1939.

Liens externes