Aqueduc de Nîmes à Argilliers dans le Gard

Aqueduc de Nîmes

  • 30210 Argilliers
Aqueduc de Nîmes
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Crédit photo : Clem Rutter, Rochester Kent - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Vestiges archéologiques de l'aqueduc et les parcelles traversées ou bordées par son tracé (cad. A 40, 41, 44, 45, 53 à 55, 58, 61 à 64, 66, 88, 89, 91, 95, 96, 103, 117, 295, 296 ; B 7 à 10, 13, 269 à 273, 279, 284 à 286, 511, 512, 614, 723, 747, 804, 806) : inscription par arrêté du 14 août 1997

Origine et histoire

L'aqueduc de Nîmes est un aqueduc romain qui traverse plusieurs communes du Gard et reliait autrefois Uzès à Nîmes. Il prend sa source à la fontaine d'Eure, près d'Uzès, et parcourt depuis cette fontaine une cinquantaine de kilomètres à travers la garrigue, franchissant le Gardon par le Pont du Gard pour aboutir au castellum divisorium de Nîmes. Une portion de canalisation antique découverte en 2023 en amont des sources d'Eure laisse supposer une extension des points de captage jusqu'aux sources du Moulin Neuf à Saint-Quentin-la-Poterie, rallongeant ainsi le tracé d'un peu plus de deux kilomètres. Après l'étude d'Émile Espérandieu en 1926, de nouvelles recherches menées de 1984 à 1990 indiquent que l'aqueduc aurait été construit entre 40 et 80, probablement sous Claude. L'analyse des concrétions déposées sur les parois du conduit révèle deux périodes de fonctionnement : une première phase en eau claire, correspondant à un fonctionnement normal pendant environ un siècle et demi, puis une seconde période marquée par des dépôts terreux liés à une dégradation de l'ouvrage à partir du milieu du IIIe siècle. L'exploitation de l'aqueduc ne paraît pas avoir dépassé le VIe siècle.
L'ouvrage se compose de plusieurs éléments : un radier en béton non armé, en mortier de chaux et calcaire, d'une épaisseur d'environ 40 centimètres, des pieds-droits maçonnés dont l'intérieur est recouvert d'enduits d'étanchéité, et un canal d'eau protégé par deux enduits successifs puis recouvert d'une dalle. Le second enduit d'étanchéité est composé de chaux mêlée de vin, de lait de figue, d'une matière très élastique et de graisse de porc (maltha). Le tracé est, par endroits, renforcé par des contreforts ou des entretoises. Pour assurer l'écoulement, l'aqueduc a été construit sur une faible pente constante : environ 25 centimètres par kilomètre sur près de 50 kilomètres, ce qui a permis un débit estimé à 35 000 m3 par jour.
La protection au titre des monuments historiques s'est faite par étapes : le Pont du Gard figure sur la première liste des monuments classés dès 1840, le castellum divisorium de Nîmes a été classé en 1875, et plusieurs arches et ponts comme ceux de Remoulins et de Vers-Pont-du-Gard ont été classés ou inscrits entre 1979 et 1987. D'autres vestiges de l'aqueduc ont été inscrits progressivement entre 1997 et 1999 dans des communes telles qu'Uzès, Argilliers, Saint-Maximin, Vers-Pont-du-Gard, Remoulins, Saint-Bonnet-du-Gard, Lédenon, Sernhac, Bezouce, Marguerittes et Saint-Gervasy.

Liens externes