Aqueduc de Nîmes à Saint-Gervasy dans le Gard

Aqueduc de Nîmes

  • 30320 Saint-Gervasy
Aqueduc de Nîmes
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Aqueduc de Nîmes
Crédit photo : Clem Rutter, Rochester Kent - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
100
200
300
400
500
600
700
1800
1900
2000
40-80
Construction de l'aqueduc
Milieu du IIIe siècle
Dégradation de l'ouvrage
VIe siècle
Fin de l'exploitation
1840
Classement du pont du Gard
1926
Étude d'Émile Espérandieu
1984-1990
Nouvelles recherches
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Vestiges archéologiques de l'aqueduc et parcelles traversées ou bordées par son tracé (cad. AA 49 à 52, 78 à 81 ; AD 33, 35, 48, 52, 54, 55, 69 ; AE 123, 124, 127 à 129, 133, 172, 177, 178, 180 à 183, 274 à 276 ; AI 5, 9, 85, 89, 90, 93, 95, 107, 137, 155, 156, 184, 196, 198, 199) : inscription par arrêté du 7 mai 1999

Personnages clés

Émile Espérandieu Historien ayant mené une étude majeure sur l'aqueduc en 1926.
Claude Empereur romain sous lequel l'aqueduc a probablement été construit.

Origine et histoire

Aqueduc de Nîmes

Canal qui alimente la ville de Nîmes, il prend sa source à Uzès et franchit le Gardon par le pont du Gard ; au XIXe siècle, un second canal a doublé une partie de l'aqueduc gallo-romain. Situé sur plusieurs communes du département du Gard, il reliait autrefois Uzès à Nîmes.

Historique : après l'étude d'Émile Espérandieu en 1926, de nouvelles recherches menées de 1984 à 1990 montrent que l'aqueduc aurait été construit entre 40 et 80, plus probablement sous Claude. L'analyse des concrétions déposées sur les parois du conduit révèle deux périodes de fonctionnement : une première phase en eau claire correspondant à un fonctionnement normal pendant un siècle et demi, puis une phase marquée par des dépôts terreux liés à une dégradation de l'ouvrage débutant au milieu du IIIe siècle. L'exploitation de l'aqueduc ne paraît pas avoir dépassé le VIe siècle.

Description : le tracé débute à la fontaine d'Eure, aux environs d'Uzès, et longe la garrigue sur environ cinquante kilomètres jusqu'au castellum divisorium de Nîmes. En 2023, une portion de canalisation antique découverte en amont des sources d'Eure laisse présager une extension des points de captage jusqu'aux sources du Moulin neuf à Saint-Quentin-la-Poterie, ce qui rallongerait l'ouvrage de plus de deux kilomètres. Le parcours franchit le Gardon par le pont du Gard et comporte plusieurs ouvrages d'art répartis le long de son trajet.

Protection : l'aqueduc bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques, réalisée par étapes. Le pont du Gard figure parmi les premiers monuments classés dès 1840 et le castellum divisorium de Nîmes a été classé en 1875. À Remoulins, l'arche de la combe Pradier et les arches des combes Joseph et Roussière ont été classées en 1979, tandis que les ponts de Pont-Rou et de Font Menestière à Vers-Pont-du-Gard ont été inscrits en 1987. D'autres vestiges ont été inscrits progressivement entre 1997 et 1999 dans plusieurs communes du Gard, notamment Uzès, Argilliers, Saint-Maximin, Vers-Pont-du-Gard, Remoulins, Saint-Bonnet-du-Gard, Lédenon, Sernhac, Bezouce, Marguerittes et Saint-Gervasy.

Construction, matériaux et techniques : l'aqueduc repose sur un radier de béton non armé en mortier de chaux et en calcaire, d'environ quarante centimètres d'épaisseur. Les pieds-droits sont maçonnés et leur intérieur reçoit des enduits d'étanchéité, tandis que le canal est recouvert d'une dalle après application de deux couches d'enduit de protection. Le second enduit combine chaux, vin, lait de figue et graisse de porc (maltha), lui conférant une grande élasticité. Le long du tracé, l'ouvrage est ponctuellement renforcé par des contreforts ou des entretoises. Pour assurer l'écoulement, l'aqueduc a été construit avec une faible pente constante, de l'ordre de vingt-cinq centimètres par kilomètre sur une distance d'environ cinquante kilomètres, permettant un débit évalué à 35 000 m3 par jour.

Liens externes