Aqueduc de Nîmes à Uzès dans le Gard

Aqueduc de Nîmes

  • 30700 Uzès
Aqueduc de Nîmes
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Crédit photo : Hernandlucas - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Vestiges archéologiques de l'aqueduc et les parcelles traversées ou bordées par son tracé (cad. AL 43, 112 à 120, 123 à 125, 166 ; AM 33, 164, 170, 181, 190, 192 à 194, 203, 209, 211 ; AO 43 à 46, 59, 63, 134, 170, 171, 181, 244, 249, 270, 273, 274, 315, 336, 352, 368, 396, 397, 411, 419, 421, 422, 439, 452, 454, 467, 468, 470, 471, 485 à 487, 490, 501, 521) : inscription par arrêté du 25 juillet 1997

Origine et histoire

L'aqueduc de Nîmes est un aqueduc romain situé sur plusieurs communes du département du Gard ; il reliait autrefois Uzès à Nîmes.

HISTORIQUE
Après l'étude d'Émile Espérandieu en 1926, de nouvelles recherches menées de 1984 à 1990 indiquent que l'ouvrage aurait été construit entre 40 et 80, plus probablement sous Claude. L'analyse des concrétions déposées sur les parois du conduit révèle deux phases de fonctionnement : une première période d'eau claire correspondant à environ un siècle et demi de fonctionnement normal, puis, à partir du milieu du IIIe siècle, des dépôts terreux liés à une dégradation de l'ouvrage. L'exploitation de l'aqueduc ne paraît pas avoir dépassé le VIe siècle.

DESCRIPTION
Le tracé débute à la fontaine d'Eure, aux environs d'Uzès ; cependant, la découverte en 2023 d'une portion de canalisation antique en amont des sources d'Eure suggère une extension possible des points de captage jusqu'aux sources du Moulin neuf à Saint-Quentin-la-Poterie, ce tronçon rallongerait la longueur initiale de plus de 2 km. Depuis la fontaine d'Eure, l'aqueduc parcourt ensuite environ cinquante kilomètres à travers la garrigue, franchit le Gardon par le Pont du Gard et aboutit au castellum divisorium de Nîmes. Le parcours comprend plusieurs ouvrages d'art signalés le long du tracé.

PROTECTION
L'aqueduc bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques, mise en œuvre en plusieurs étapes. Le Pont du Gard figure parmi les premiers monuments classés en 1840 et le castellum divisorium de Nîmes a été classé en 1875. À Remoulins, l'arche de la combe Pradier et les arches des combes Joseph et Roussière ont été protégées le 17 mai 1979, tandis que les ponts de Pont-Rou et de Font Menestière à Vers-Pont-du-Gard ont été inscrits le 5 février 1987. D'autres vestiges ont été inscrits entre 1997 et 1999, notamment Uzès (25 juillet 1997), Argilliers Saint-Maximin (14 août 1997), Vers-Pont-du-Gard (31 décembre 1997), Remoulins (13 janvier 1998), Saint-Bonnet-du-Gard (24 juin 1998), Lédenon Sernhac (23 décembre 1998), Bezouce (23 mars 1999), Marguerittes (30 avril 1999) et Saint-Gervasy (7 mai 1999).

CONSTRUCTION : MATÉRIAUX ET OUTILS
L'ouvrage associe plusieurs éléments : un radier en béton non armé, réalisé en mortier de chaux et calcaire d'environ 40 centimètres d'épaisseur ; des pieds-droits maçonnés dont l'intérieur est recouvert d'enduits d'étanchéité ; et un canal d'eau enduit, renforcé par un second revêtement puis recouvert d'une dalle. Le second enduit d'étanchéité est composé de chaux, de vin, de lait de figue et de graisse de porc (maltha), formant un revêtement très élastique. Par endroits, l'édifice est renforcé par des contreforts ou des entretoises. Pour assurer l'écoulement, l'aqueduc a été construit avec une faible pente constante : 25 centimètres par kilomètre sur cinquante kilomètres, permettant un débit de 35 000 m3 par jour.

Liens externes