Aqueduc de Retz à Chambourcy dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine hydraulique Aqueduc

Aqueduc de Retz à Chambourcy

  • Le Bourg
  • 78240 Chambourcy
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIe siècle, 2e quart XVIIIe siècle, 1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Aqueduc, dans son ensemble, avec ses ouvrages extérieurs : vieux regard, regard neuf et réservoir de Montaigu (cad. C 492, 401 ; B 481) : inscription par arrêté du 17 mai 1988

Origine et histoire de l'Aqueduc de Retz

L'aqueduc de Retz est un ancien aqueduc des Yvelines, situé sur les communes de Chambourcy et de Saint-Germain-en-Laye. Il s'étend sur six kilomètres et était conçu pour conduire l'eau captée dans la vallée du ru de Buzot jusqu'au château de Saint-Germain-en-Laye. Sa galerie souterraine, construite en meulière, présente une hauteur comprise entre 0,80 et 2 mètres. L'alimentation de l'aqueduc s'effectuait en deux points : sur le plateau des Aluets, par des pierrées, et sur le plateau de Marly, par collecte dans une galerie annexe puis transport dans l'aqueduc par un système de siphon. Le parcours est jalonné de quatre regards permettant l'accès à la canalisation. Le système comprend plusieurs réservoirs, parmi lesquels les étangs de Retz, le réservoir de la place du Marché et le réservoir de Montaigu. L'aqueduc succède à un ouvrage antérieur nommé le Grand cour, construit en grès. La décision de construire intervient vers 1679, et les travaux principaux se déroulent entre 1685 et 1688, sous la conduite de Nicolas Le Jongleur, fontainier du roi, qui dirige les travaux de 1685 à 1690. Des travaux d'augmentation de capacité ont été réalisés en 1731 puis entre 1778 et 1798, et de nouveaux travaux ont également eu lieu au XIXe siècle. En 1855, un nouvel étang est creusé parmi les étangs de Retz. En 1866, le réservoir de la place du Marché est remplacé par un château d'eau et le réservoir de Montaigu est construit. Dans le même temps, l'alimentation en eau de la zone commence à s'appuyer sur plusieurs pompes puisant dans la Seine. En 1910, l'aqueduc n'alimente plus que le golf de Saint-Germain-en-Laye, quelques fontaines et quelques riverains. Cette alimentation est remplacée entre 1930 et 1942 par des puits artésiens. En 1951, l'accès de l'aqueduc à Saint-Germain-en-Laye est coupé et une partie de sa conduite est réutilisée pour alimenter un nouveau lotissement depuis le réservoir de Saint-Germain. Actuellement, l'aqueduc sert uniquement à l'alimentation du golf de Saint-Germain-en-Laye, et ses trop-pleins s'écoulent via le réservoir de Montaigu dans le ru de Buzot. Les parties subsistantes de l'aqueduc sont inscrites au titre des monuments historiques en 1988.

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