Aqueduc des Eaux de Rungis (également sur communes de Rungis, Fresnes, Cachan, Arcueil, Gentilly et Paris 14) à L'Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne

Aqueduc des Eaux de Rungis (également sur communes de Rungis, Fresnes, Cachan, Arcueil, Gentilly et Paris 14)

  • 94240 L'Haÿ-les-Roses
Aqueduc des Eaux de Rungis également sur communes de Rungis, Fresnes, Cachan, Arcueil, Gentilly et Paris 14
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Crédit photo : Poulpy - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'aqueduc dans son ensemble y compris ses ouvrages extérieurs : regards n°s 6, 7, 8 et 9 (cad. AH 81 ; AG 85 ; X 191 ; R 181) : inscription par arrêté du 10 février 1988

Origine et histoire

L’aqueduc Médicis, ou aqueduc des Eaux de Rungis, a été construit sur ordre de Marie de Médicis pour conduire à Paris les eaux captées à Rungis, dans l’actuel Val‑de‑Marne ; mis en service en 1623, il fonctionne encore aujourd’hui et appartient à la Ville de Paris, géré par Eau de Paris. Principalement souterrain, il franchit la vallée de la Bièvre par un pont‑aqueduc au niveau d’Arcueil et Cachan, ce qui explique son ancien nom d’« aqueduc d’Arcueil », appellation parfois ambiguë car l’ensemble des aqueducs d’Arcueil et de Cachan comporte plusieurs ponts‑aqueducs. La partie hors Paris est inscrite au titre des monuments historiques et certains éléments sont classés.

L’approvisionnement en eau de Paris, préoccupation dès le règne d’Henri IV, donna lieu à des études menées par Sully et à l’acquisition de terrains à Rungis en 1609. Marie de Médicis relança le projet pour alimenter notamment les fontaines du futur palais du Luxembourg. En 1612 la Ville confia la construction à Jean Coingt ; les terrassements commencèrent en 1613 et Louis XIII posa la première pierre du grand regard de Rungis le 17 juillet 1613. Après la mort de Jean Coingt en 1614, le chantier fut repris par Jean Gobelain, et l’aqueduc fut mis en eau le 19 mai 1623 jusqu’à la Maison du Fontainier, avant d’alimenter les fontaines publiques cinq ans plus tard.

À l’origine long de 12 936 mètres entre le carré des eaux de Rungis (regard n°1) et le château d’eau de l’Observatoire à Paris (regard n°27), il traversait Fresnes, L’Haÿ‑les‑Roses, Cachan, Arcueil, Gentilly puis les 14e et 6e arrondissements. Il suit en partie la vallée de la Bièvre et s’inscrit à proximité de l’ancien tracé de l’aqueduc de Lutèce. Sous le Second Empire, la partie parisienne fut déclassée : à partir du boulevard Jourdan les eaux furent dirigées vers les réservoirs du Panthéon construits en 1843, puis, après la suppression de ces réservoirs en 1904, vers le lac du parc Montsouris, réduisant la longueur de l’aqueduc à 10 420 mètres. Le tracé n’est pas matérialisé en surface ; il traverse des propriétés privées soumises à une servitude de 30 mètres de chaque côté, qui encadre constructions, plantations et installations.

La galerie souterraine, d’environ 1 mètre de largeur et 1,75 mètre de hauteur, est une voûte en plein cintre reposant sur des murs en meulière et caillasse, chaînés par des pierres de taille. Le sol comporte deux banquettes séparées par une cunette carrée d’environ 40 centimètres de côté et se situe jusqu’à 15 mètres sous le niveau du sol entre Rungis et Fresnes ; on peut la parcourir à pied sec sur toute sa longueur. L’eau circule librement jusque dans le regard n°10 à Cachan, puis passe dans une conduite en fonte installée lors du raccordement aux réservoirs du Panthéon ; la pente moyenne est de 1,4 m pour 1 000 m. La galerie n’a été reconstruite que ponctuellement : une courte section à Cachan au début du XIXe siècle, deux siphons pour les tranchées des autoroutes (A6 à Arcueil et A86 à Fresnes), et une déviation au début des années 2000 contournant le parc Médicis ; en ville des tronçons ont été coupés lors de percements et certains cédés et aménagés en caves ou abris.

Les regards, édicules d’accès munis d’escaliers, jalonnent le parcours et abritent des bassins favorisant l’oxygénation et la décantation des impuretés ; ils sont complétés par 258 trappes de visite. La partie en service compte 21 regards ; seuls les n°16 (Arcueil) et n°21 (Cité universitaire) n’apparaissent plus en surface. Les regards n°1 (regard Louis XIII), n°3 et n°13 sont classés au titre des monuments historiques. L’ancienne portion parisienne comprenait six regards, dont le principal était le château d’eau de l’Observatoire (n°27), dit « Maison du Fontainier » avenue de l’Observatoire, qui abritait le logement du fontainier et, en sous‑sol, la distribution d’eau entre le roi, la ville et les communautés religieuses ; un réservoir souterrain y fut construit en 1845. Le site fut remis à la municipalité en 1866, occupé par le couvent du Bon‑Pasteur et les sous‑sols, classés en 1994, sont accessibles au public sous conditions et ont bénéficié de restaurations bénévoles. Parmi les autres regards subsistent les n°25, dans l’enceinte de l’hôpital La Rochefoucauld et visible depuis l’avenue René‑Coty, et n°26 dans les jardins de l’Observatoire ; le n°23, dégagé lors de travaux, a été démoli et remplacé par une copie du n°25.

Le débit initial de l’aqueduc était de 1 280 m3 par jour ; il était rapidement insuffisant et d’autres sources furent raccordées : au début des années 1650 la Pirouette et le Maillet à Rungis, en 1670 la Fontaine Pesée à Cachan, et en 1782 les eaux de la plaine sud vers Wissous et Morangis. La construction de l’aqueduc de la Vanne vers 1870 entraîna le drainage de son parcours au niveau de Paray et Chevilly‑Larue et la création du regard des Sources au coin nord du carré des eaux ; le drainage de la plaine de Paray fut systématisé en 1967 lors des travaux d’extension de l’aéroport d’Orly. La plupart des sources de Rungis, y compris le carré des eaux, sont aujourd’hui taries en raison de l’urbanisation et des infrastructures, et l’aqueduc n’est plus alimenté que par les eaux de la plaine de Paray et des coteaux de la Bièvre.

Le débit fut réparti à l’origine en deux parts, 18 pouces pour le palais et les jardins du Luxembourg et 12 pouces pour les besoins populaires, et quatorze fontaines publiques ou privées furent construites pour distribuer l’eau, parmi lesquelles la fontaine des Carmélites, la fontaine du Pot‑de‑Fer au 60 rue Mouffetard, la fontaine Censier, la fontaine Saint‑Magloire rue du Faubourg‑Saint‑Jacques, la fontaine du collège de Navarre, la fontaine Sainte‑Geneviève rue de la Montagne‑Sainte‑Geneviève et la fontaine Saint‑Côme rue des Cordeliers (aujourd’hui rue de l’École‑de‑Médecine). Un conduit traversant la Seine par le pont Notre‑Dame, dont Louis XIII posa la première pierre le 28 juin 1624, amenait l’eau à une fontaine sur la place de Grève.

Le pont‑aqueduc d’Arcueil‑Cachan, seul ouvrage d’art en surface de l’aqueduc, permet de franchir la Bièvre là où la vallée se resserre ; il occupe approximativement l’emplacement de l’aqueduc de Lutèce et a servi de site de passage à l’aqueduc de la Vanne à la fin des années 1860. Long de 379 mètres et haut de 18,86 mètres au maximum, il est l’œuvre de Thomas Francine et Louis Métezeau ; il se compose de deux massifs en maçonnerie encadrant une partie centrale de dix‑huit travées, dont neuf comportent des arcades en plein cintre, et il est limité par les regards n°13 et n°14 ; il domine le cimetière de Cachan et est classé monument historique.

Les eaux de Rungis, longtemps réputées limpides et très calcaires sous l’appellation d’« eaux d’Arcueil », ont perdu leur qualité avec l’urbanisation en particulier au XXe siècle ; une analyse réalisée sur un prélèvement à Montsouris en 1996 montrait des concentrations de bactéries pathogènes, de nitrates, de sulfates et de fer supérieures aux normes. Le musée Carnavalet conserve de nombreux documents, dessins, photographies et maquettes consacrés à l’aqueduc, dont une médaille de 1614 à l’effigie de Gaston de Grieu commémorant le commencement des travaux.

Liens externes