Aqueduc gallo-romain du Gier dit aussi du Mont Pilat (également sur communes de Brignais, Chaponost, Lyon, Sainte-Foy-lès Lyon, Soucieu-en-Jarrest) dans le Rhône

Aqueduc gallo-romain du Gier dit aussi du Mont Pilat (également sur communes de Brignais, Chaponost, Lyon, Sainte-Foy-lès Lyon, Soucieu-en-Jarrest)

  • 69630 Mornant
Aqueduc gallo-romain du Gier dit aussi du Mont Pilat également sur communes de Brignais, Chaponost, Lyon, Sainte-Foy-lès Lyon, Soucieu-en-Jarrest
Aqueduc gallo-romain du Gier dit aussi du Mont Pilat également sur communes de Brignais, Chaponost, Lyon, Sainte-Foy-lès Lyon, Soucieu-en-Jarrest
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Crédit photo : Cruccone - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Les fragments de l'aqueduc sis dans la vallée du Mornantel : inscription par arrêté du 7 juin 1926

Origine et histoire

L’aqueduc du Gier, dit aussi aqueduc du Mont Pilat, alimentait la ville antique de Lugdunum et, avec ses quelque 85–86 km, est le plus long et le mieux conservé des quatre aqueducs qui desservaient la cité. Il puise son eau dans le Gier, affluent du Rhône, et ses vestiges bénéficient de multiples protections au titre des monuments historiques (notamment des classements en 1875, 1912, 1930 et 1986). La datation de sa construction a fait l’objet de débats : attribué tour à tour aux époques d’Auguste, de Claude ou d’Hadrien, l’ouvrage a vu revenir l’hypothèse d’une construction ancienne après diverses inscriptions, et la découverte en 2018, dans les fondations du pont-siphon de Beaunant, de coffrages en bois datés par dendrochronologie de l’an 110 a permis de lier la construction au règne de Trajan sans exclure une finition sous Hadrien. L’intérêt pour l’aqueduc remonte aux antiquaires des XVIe et XVIIIe siècles, culminant dans des études plus systématiques au XIXe siècle, puis dans la thèse fondatrice de Germain de Montauzan en 1908. Au XXe siècle et depuis les années 1970, les recherches et relevés ont précisé le tracé, le nombre de tunnels et de regards, et alimenté les controverses chronologiques ; en 2001 moins d’une centaine de regards avaient été localisés alors que l’ouvrage devait en comporter près d’un millier. Des campagnes de restauration récentes, notamment en 2009–2010 à Chaponost, ont restitué des niveaux de sol, supprimé des végétaux et des restaurations anciennes, et recours à des matériaux et techniques inspirés des pratiques romaines ; l’aqueduc a aussi été retenu pour bénéficier du loto du patrimoine en 2018. Le tracé part des hauteurs de Saint‑Chamond, dans le massif du Pilat, suit le plateau en traversant la Loire et le Rhône, passe par Mornant, Orliénas, Chaponost et Sainte‑Foy‑lès‑Lyon avant d’aboutir à Lyon. Sa dénivellation totale est de 105 m, soit une pente moyenne d’environ 1,1 m/km (≈0,1 %), et son débit est estimé à environ 15 000 m3 par jour ; le conduit est fréquemment une tranchée couverte de dimensions externes proches de 3 m de haut sur 1,5 m de large. L’ouvrage met en œuvre presque toutes les techniques romaines : plus de 70 km de tranchées couvertes, une douzaine de tunnels (dont le plus long, vers Mornant, mesure 825 m), une trentaine de passages aériens en pont‑canal, une dizaine de passages sur murs et arches (avec 72 arches encore visibles au Plat de l’Air) et quatre siphons pour franchir les grandes vallées. Le siphon de l’Yzeron, entre le réservoir de chasse du Plat de l’Air et le pont‑siphon de Beaunant, est l’un des dispositifs les plus spectaculaires : il reliait deux réservoirs distants de 2 600 m, présentait une flèche de 123 m et comportait une partie basse formée d’un pont‑canal de 270 m de long et 17 m de haut, la conduite du siphon étant assurée par un faisceau de douze tuyaux de plomb noyés dans le mortier. Le franchissement de la Durèze constitue une curiosité technique : il est assuré à la fois par un siphon et par un canal ordinaire de contournement long d’environ 11,5 km, ce qui allongeait le parcours d’environ 10 km et peut traduire des difficultés de fonctionnement du siphon. Parmi les vestiges remarquables et protégés figurent le réservoir de chasse et les éléments du siphon de la Durèze à Genilac (avec le réservoir montrant des emplacements pour des tuyaux en plomb), l’alignement d’arches du Plat de l’Air et son réservoir de chasse, des restes importants du pont‑siphon du Garon, ainsi que le pont‑canal de Jurieux et d’autres piles et arches disséminées le long du parcours. Deux bornes de protection portant la même inscription impériale, la « pierre de Chagnon » et la « pierre du Rieu », interdisent de labourer, semer ou planter dans l’espace destiné à la protection de l’aqueduc, reprenant une législation antique destinée à préserver la conduite. Des découvertes ponctuelles — tunnels percés lors de travaux, piles mises au jour, fragments de parement en opus reticulatum ou d’enduit de tuileau — continuent d’enrichir la connaissance du tracé et des techniques, tandis que la conservation reste un enjeu, certaines portions déplacées ou mises à nu se dégradant lorsque la protection n’est pas assurée. Monument d’envergure tant par l’étendue de son tracé que par la diversité de ses structures, l’aqueduc du Gier constitue un des principaux témoignages de l’ingénierie hydraulique romaine dans la région lyonnaise.

Liens externes