Construction de l'aqueduc Antiquité (≈ 212)
Édification de l'aqueduc romain pour alimenter en eau le vicus Brioratensis.
Début du XXe siècle
Dégagement et classement
Dégagement et classement Début du XXe siècle (≈ 2004)
L'aqueduc est dégagé et classé monument historique en 1904.
2019
Modélisation numérique
Modélisation numérique 2019 (≈ 2019)
Modélisation numérique de l'aqueduc par un collectif de géomètres.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Aqueduc romain : classement par arrêté du 8 août 1904
Personnages clés
Alexandre Sirand
Explorateur de l'aqueduc au XIXe siècle
Abbé Jacquand
Responsable du dégagement local en 1900
Origine et histoire de l'Aqueduc romain
L'aqueduc romain de Briord, parfois appelé aqueduc gallo‑romain de Briarette, est connu par son tunnel souterrain situé à Briord dans l'Ain ; dégagé au début du XXe siècle, il a été classé monument historique en 1904. Il captait l'eau de la Brivaz à Montagnieu, traversait la colline Saint‑Didier (Briarette) et aboutissait au vicus Brioratensis ; seule sa partie souterraine est conservée, le tunnel débouchant dans la vallée du Rhône près de la nécropole des Plantées. Installé entre le Rhône et les contreforts du Jura, le conduit, quasiment horizontal et orienté nord‑est (entrée) — sud‑ouest (sortie), a une longueur mesurée de 197,2 mètres et une dénivellation de 32 mètres, entraînant une pente notable. Creusé dans un calcaire compact, l'amont présente une ouverture large de 2,7 m, haute de 5 m et profonde de 7,5 m ; la galerie mesure environ 2 m de largeur pour une hauteur variant entre 1,6 et 2,7 m. À environ 50 m, le tracé comporte un coude à angle droit sur 3 m, interprété comme la jonction de deux équipes ayant percé depuis chaque extrémité, avec une déviation verticale de 0,7 m à la jonction. La prise d'eau sur la Brivaz montre des blocs et des assises de pierre taillée qui pourraient être les vestiges d'un ouvrage aux murs épais, détruit en 1844, et peut‑être d'un barrage relevant le niveau de la rivière. Aucune inscription antique n'a été relevée aux entrées ou à l'intérieur lors des explorations du début du XXe siècle ; un fragment paléochrétien retrouvé vers 1980 est un bloc de remploi. Le tunnel a fait l'objet d'explorations dès le XIXe siècle par Alexandre Sirand, d'un dégagement local en 1900 mené par l'abbé Jacquand avec constats de Marchand et Morgon, de financements et travaux de déblaiement au début du XXe siècle, puis d'une modélisation numérique conduite par un collectif de géomètres en 2019.