Arc de Triomphe d'Orange dans le Vaucluse

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Arc de triomphe Arc antique

Arc de Triomphe d'Orange

  • Avenue de l'Arc de Triomphe
  • 84100 Orange
Arc de Triomphe dOrange
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Crédit photo : Carlton Browne from London - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

L'arc antique dit de Marius : classement par liste de 1840 - Les terrains compris dans la zone de protection autour de l'arc de triomphe (cad. T 320, 3795) : classement par arrêté du 15 juillet 1963

Origine et histoire de l'Arc de triomphe

L'Arc antique d'Orange, souvent appelé arc de triomphe d'Orange, est un monument romain monumental érigé au début du Ier siècle, entre 10 et 25 ap. J.-C., qui marquait l'entrée nord d'Arausio (aujourd'hui Orange) sur la Via Agrippa. Il figure parmi les premiers monuments historiques inscrits en 1840 et fait partie du patrimoine mondial depuis 1981. L'arc à trois baies, bâti en grands blocs de pierre montés à sec et maintenus par des crampons de fer et de plomb, mesure 19,57 m de longueur, 8,40 m de largeur et 19,21 m de hauteur ; sa structure comporte des vides internes habituels dans ce type d'édifice. Il présente la particularité d'un second attique formé de piédestaux destinés à recevoir des statues monumentales aujourd'hui disparues, assemblés pour constituer un ensemble maçonné sans discontinuité. Le monument a probablement été érigé pour honorer les victoires romaines sur la région d'Orange et ses environs, et il est fréquemment associé aux succès de Germanicus, mort en 19. Les sources épigraphiques et la lecture de la dédicace ont suscité des interprétations divergentes : une première lecture par Pierre Herbert en 1862 attribuait l'arc à Auguste et proposait des datations plus anciennes, interprétation aujourd'hui abandonnée. Une lecture plus récente, largement acceptée, place une dédicace additionnelle en 26/27 qui pourrait correspondre à une restitution faite à Tibère ; la fin de l'inscription reste cependant incertaine et les mortaises des lettres de bronze sont les principaux vestiges de ces textes. De nombreux commentateurs estiment que l'arc a pu être entrepris vers 20 et achevé vers 25, en lien avec les campagnes de Germanicus et la participation d'Arausio à la IIe légion Augusta. Au Moyen Âge, le monument fut fortifié pour servir de bastion à l'entrée de la ville. Dès les années 1820, l'architecte Auguste Caristie entreprit des travaux de dégagement des contreforts et des adjonctions médiévales puis une restauration mesurée, remplaçant les éléments détruits de façon repérable sans recourir à des reconstitutions imaginaires. Au XXIe siècle, l'arc a fait l'objet d'opérations d'assainissement et de mise en valeur : des travaux de drainage menés entre 2015 et 2017 ont évité les stagnations d'eau, des arbres ont été abattus et la voirie réaménagée pour éloigner les véhicules, et un éclairage modulable a été installé ; un nettoyage récent s'est achevé en juin 2021. Le décor sculpté est riche et varié : quatre panneaux d'armes montrent casques, lances et boucliers, certains boucliers portant les noms Sacovir, Decurdus et Mario ; au-dessus se trouvent quatre panneaux de dépouilles navales, avec proues, ancres et avirons, rappelant la suprématie maritime romaine et vantés par Prosper Mérimée pour leur qualité. La frise continue de l'entablement représente en bas-reliefs des combats entre Romains et Gaulois, tandis que les panneaux centraux de l'attique supérieur racontent la confusion d'un engagement où l'on reconnaît la IIe légion Augusta grâce au capricorne figuré sur un bouclier. De nombreuses mortaises entourant ces reliefs correspondent aux tenons de fixation d'appliques de bronze aujourd'hui disparues. Les petites faces sont ornées de panneaux en haut-relief encadrés par des colonnes corinthiennes demi-engagées ; chacun des six panneaux présentait un trophée avec armes et captifs enchaînés, trois panneaux du côté est demeurant très lisibles, tandis que le côté ouest a été largement reconstitué par Caristie, qui n'a guère restitué les sculptures que sous forme d'ébauches. Les inscriptions dédicatoires, formées de lettres de bronze scellées par tenons, sont principalement connues par leurs mortaises ; une lettre L découverte au XIXe siècle a été perdue. Enfin, une gravure du XIXe siècle représente une guillotine placée sous l'arc pendant la Terreur, hypothèse dont l'exactitude a été contestée.

Liens externes