Origine et histoire des Arènes du Cailar
Les arènes de bouvine du Cailar, dans le Gard, ont été aménagées pour remplacer la place dite « cancel » : la municipalité a fait construire un toril dans une cour au sud du vieux village, à l'emplacement de l'ancienne glacière et de l'aire à battre. Mises en service en 1905, ces arènes, régulièrement entretenues depuis, accueillent novilladas et courses camarguaises et offrent une capacité de plus de 1 100 places. Elles sont inscrites au titre des Monuments historiques depuis le 18 janvier 1993. Selon l'étude de Frédéric Saumade, les professionnels de la bouvine estiment que la morphologie de chaque piste influe sur le déroulement des spectacles : certaines arènes sont jugées favorables aux taureaux, d'autres avantagent les raseteurs, et celles du Cailar seraient « faites pour les taureaux jeunes ». Cette variabilité des espaces de jeu fait partie des savoirs et pratiques locaux et conduit, selon l'auteur, à une sorte de « théorie relativiste » de la tauromachie en Bas-Languedoc. Les principaux travaux cités pour approfondir le sujet comprennent notamment l'ouvrage dirigé par Robert Bérard, l'étude de Frédéric Saumade « Des sauvages en occident », les recherches de Jean-Baptiste Maudet sur les jeux taurins, ainsi que un ensemble d'études collectives sur l'art populaire et le territoire.