Arènes de Nimes à Nîmes dans le Gard

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Arènes romaine

Arènes de Nimes

  • Place des Arènes
  • 30000 Nîmes
Arènes de Nimes
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Crédit photo : Heilfort Steffen - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Haut-Empire

Patrimoine classé

Amphithéatre ou Arènes : classement par liste de 1840

Origine et histoire des Arènes de Nimes

L'amphithéâtre de Nîmes, situé au centre de la ville, est un édifice romain construit à la fin du Ier siècle et l'un des amphithéâtres antiques les mieux conservés. Destiné à l'origine aux chasses et aux combats de gladiateurs, il repose sur un système complexe de galeries concentriques et radiales voûtées qui facilitent la circulation du public. En plan il forme une ellipse de 133 m sur 101 m, avec une piste centrale de 68 m sur 38 m ; la façade, haute de 21 m, est composée de deux niveaux de 60 arcades superposées et d’un attique. Au sommet subsistent des consoles percées qui portaient les mâts supportant le velum protégeant les gradins. La cavea, divisée en 60 travées rayonnantes et 34 rangs, était organisée en quatre maeniana séparés par des couloirs et des murets (baltei) et desservie par des vomitoria et des escaliers garantissant une évacuation rapide et la séparation des catégories sociales. Selon les estimations, elle pouvait accueillir entre 24 000 et 25 000 spectateurs, certains disposant de places réservées signalées par des inscriptions et des sillons gravés sur les gradins. La piste était accessible depuis deux entrées principales sur le grand axe et deux portes sur le petit axe, et deux galeries souterraines servaient vraisemblablement de coulisses et d'atelier pour la machinerie. Sous la partie centrale, les fouilles ont mis au jour une salle cruciforme formée de deux galeries en croix, dégagée au XIXe siècle et fouillée plus récemment, où figure l'inscription T.CRISPIVS REBVRRVS FECIT. Au Moyen Âge, l'édifice se transforma en village fortifié, le castrum arenae, qui comprenait quelque 220 maisons, deux églises et un petit château ; de nombreux gradins furent alors exploités comme carrière. Les Wisigoths modifièrent la structure en bouchant des arcades, en ajoutant des tours et en creusant un fossé, contribuant à la formation du « château des chevaliers des arènes ». Les constructions intérieures furent progressivement démolies au début du XIXe siècle dans le cadre d'un vaste projet d'embellissement urbain et l'intégralité du monument fut dégagée en 1812 avant sa reconversion en arène au XIXe siècle. Une importante campagne de restauration menée sous le Second Empire, notamment par l'architecte Henri Révoil, a consolidé une grande partie des gradins et du système de circulation interne. Des éléments décoratifs subsistent, tels que la louve allaitant Romulus et Rémus, des motifs phalliques, des scènes de gladiature et deux bustes de taureau en haut-relief au fronton de la porte d'honneur. Les recherches archéologiques ont continué au XXe et XXIe siècle, avec des campagnes dirigées notamment par Paul‑Marie Duval et par Richard Pellé pour l'Inrap. Entre la fin des années 1980 et le début des années 2000, un toit démontable surnommé la « bulle » couvrit l'enceinte en hiver pour permettre des événements en salle. Depuis 2009, une restauration des façades et des gradins est en cours ; quinze travées avaient été restaurées en 2022 et l'opération doit se poursuivre jusqu'en 2034. Le parvis a été réaménagé en 2007 et accueille une statue en bronze du matador Nimeño II. Ouvert à la visite toute l'année, le site propose depuis 2021 audioguides en sept langues, panneaux pédagogiques et deux espaces muséographiques consacrés au vestiaire des gladiateurs et à l'histoire du taureau, ainsi que des dispositifs pour les personnes malvoyantes, malentendantes et à mobilité réduite. Par mesure de sécurité, depuis février 2013 les visites se font en groupe d'au moins deux personnes. Les arènes conservent une vocation de scène : elles accueillent corridas, courses camarguaises, reconstitutions historiques comme les Journées romaines et le Festival de Nîmes, la capacité actuelle étant d'environ 13 000 places assises réparties en quatre zones. De nombreux concerts et spectacles y ont été donnés, certains enregistrés et diffusés, et l'édifice a également servi pour des événements sportifs internationaux et des émissions de télévision. Les arènes abritent par ailleurs la clausilie romaine, un gastéropode que l'on ne trouve en France que dans ce site et que l'on suppose importé d'Italie lors de la construction. L'amphithéâtre est classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840, mais il n'est pas inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Liens externes