Origine et histoire
Les arènes des Pins, édifice public de Roquefort (Landes), sont principalement dédiées aux spectacles taurins et inscrites au titre des monuments historiques le 25 avril 2007. Elles succèdent à un ancien amphithéâtre de bois consacré à la course landaise et ont été reconstruites en 1951 dans un style « arènes espagnoles » en réutilisant une partie des fermes de l’ouvrage précédent ; elles ont été couvertes et agrandies en 1953. Inaugurées le 12 août 1951, elles accueillent la course landaise et, sous la forme de novillada non piquée, la course espagnole ; la principale feria a lieu lors des fêtes patronales en août. La capacité est parfois indiquée entre 2 500 et 3 700 places, une mention fait également état d’une capacité de 4 000 places. De par son ampleur, l’édifice constitue un exemple remarquable de construction en bois pour ce type d’arènes ; le ruedo présente une forme oblongue comparable à celle d’autres arènes landaises, et les plans ont été dessinés par Jean Duthil. L’entrée monumentale, ornée d’un balcon, est réalisée en ciment avec un décor de briques rouges. À l’extérieur, la partie haute est bardée de planches de pin appuyées sur une charpente visible depuis les coursives, tandis que la partie basse est traitée en claire-voie avec un décor d’échalas. À l’intérieur, les gradins sont équipés de bancs en bois et un espace est réservé à l’Harmonie des Petites-Landes. La reconstruction de 1951 a été menée par trois charpentiers locaux, André Aurignac, Jean Cécère et Pierre Dupouy, aidés de bénévoles, l’ossature métallique ayant été fournie par la société Constructions Métalliques du Sud Ouest, basée à Sarbazan. La tradition tauromachique à Roquefort est attestée depuis 1770 ; les spectacles se tenaient d’abord sur la place du Pijorin, qui fut rendue obligatoire pour ces manifestations à partir de juin 1802. En 1846, la municipalité organisa l’assemblage annuel de gradins en bois sur cette place ; ces installations, reconstruites et agrandies en 1921, restèrent en usage jusqu’à l’effondrement de la tribune officielle en septembre 1938, qui causa plusieurs blessés. Une plaque commémorative figure sur la façade des arènes.
