Auberge du Grand Chouquet Royal à Caumont dans l'Eure

Patrimoine classé Maison à pan de bois Auberge

Auberge du Grand Chouquet Royal à Caumont

  • 122 route Nationale
  • 27310 Caumont
Crédit photo : Gérard - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'ancienne auberge, ainsi que le pressoir-cellier et les communs (cad. D 239, 240) : inscription par arrêté du 11 mai 2004

Origine et histoire de l'auberge du Grand Chouquet Royal

L'ancienne auberge du Grand Chouquet Royal, dite aussi auberge du Pérou, est située à Caumont (Eure, Normandie), au sud de la commune en limite de Saint-Ouen-de-Thouberville, dans la région naturelle du Roumois, à quelques centaines de mètres de la vallée de la Seine et en bordure de la route départementale 675 qui relie Pont-Audemer à Rouen. L'ensemble bâti s'organise autour d'une cour fermée et illustre un type d'auberge rurale lié au développement des voies de communication, l'ancienne route étant un chemin royal desservant le Roumois depuis Rouen. Le premier corps de logis remonte au début du XVIe siècle — peut‑être 1535 — et a servi de relais de poste sur la route entre Rouen et Honfleur. En 1749 l'établissement devient auberge, puis se transforme en boulangerie en 1775 avant d'être utilisé comme logement. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle sont ajoutés deux bâtiments en moellons calcaires et pierre de taille qui ont successivement accueilli une forge et une écurie, puis été aménagés en pressoir-cellier ; un autre commun a également servi de logis au XVIIIe siècle. Durant la Révolution l'établissement prend le nom d'auberge du Pérou. Vers 1930 la famille Richer acquiert la bâtisse et la réhabilite en habitation ; des travaux sont encore réalisés par le grand‑père du propriétaire dans les années 2000, notamment la construction d'un porche en prolongement du logis. Le logis du XVIe siècle présente des façades en pan de bois posées sur un soubassement de briques et de silex agencés en damier ; côté cour, une galerie de circulation couverte, en encorbellement et à claire‑voie, dessert les chambres du premier étage. À l'intérieur, la salle se distingue par une cheminée monumentale en brique. Les bâtiments annexes du XVIIIe siècle, anciennement forge et pressoir-cellier, sont édifiés en moellons calcaires et pierre de taille. L'ensemble, par son implantation et ses aménagements, constitue un témoignage de l'auberge en milieu rural. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 11 mai 2004, qui concerne l'ancienne auberge ainsi que le pressoir-cellier et les communs. Enfin, Madame de Sévigné mentionne dans une de ses lettres du XVIIe siècle s'être arrêtée pour une nuit au relais‑poste de Caumont.

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