Bain des Dames de Plombières-les-Bains dans les Vosges

Patrimoine classé Patrimoine thermal Bains

Bain des Dames de Plombières-les-Bains

  • Rue Stanislas
  • 88370 Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Bain des Dames de Plombières-les-Bains
Crédit photo : Avuxon - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures, l'escalier, les deux plafonds en dalle de grès et, en l'état, les réservoirs en bois situés dans les combles (cad. AB 343) : inscription par arrêté du 10 avril 2001

Origine et histoire du Bain des Dames

Le bain Stanislas, anciennement appelé Bain de la Reine puis Bain des Dames, est un établissement thermal situé à Plombières‑les‑Bains (Vosges) dans la région historique de Lorraine. Il s'agit d'une maison de bains et d'habitation du XVIIIe siècle protégée au titre des monuments historiques depuis 2001. Longtemps fréquenté par des duchesses de Lorraine, l'établissement a été désigné Bain de la Reine puis Bain des Dames et appartenait depuis longtemps aux chanoinesses de Remiremont. Deux traditions expliquent cette appellation : l'une attribue le nom aux reines Philippe de Gueldre et Christine de Danemark qui s'y baignaient, l'autre le rattache à une reine d'Austrasie devenue abbesse de Remiremont; une transaction de 1210 avec Ferry II de Lorraine garantit par ailleurs la possession aux Dames de Remiremont. La maison, qui communiquait avec le bain par une galerie et une tour d'accès, a été rasée puis rebâtie au XVIIIe siècle. Le bâtiment rectangulaire a été édifié entre 1733 et 1736, puis reconstruit totalement entre 1752 et 1758, aboutissant à l'aspect qui nous est parvenu. Les chanoinesses occupèrent la maison jusqu'à la Révolution ; le bain fut sécularisé en 1791 et vendu comme bien national. La municipalité acquit l'ensemble, qui fut ensuite cédé à des propriétaires privés successifs au début du XIXe siècle. À partir de 1836, l'État a repris la gestion et l'architecte Nicolas Grillot rebâtit le bain en 1844 grâce à l'intervention de la duchesse d'Orléans. La maison fut intégrée dans la concession obtenue en 1857 par la société d'exploitation des thermes formée sous Napoléon III en 1856 ; elle fut acquise en 1882 par la Compagnie des Thermes après une donation d'Augustin Husson et transformée en établissement thermal devenu Bain Stanislas. La distribution intérieure a été largement modifiée aux XIXe et XXe siècles, notamment à l'étage. Des cabinets de douches ont été installés entre 1909 et 1939 et des travaux de modernisation ont été réalisés en 1951‑1952 et 1955‑1956. Une verrière a été placée vers 1905 ; deux balcons du premier étage et les volets des fenêtres ont été retirés après les années 1960. Le comble conserve cinq réservoirs en bois doublés de plomb, avec flotteurs et tuyauterie, qui datent du XIXe siècle. Le bâtiment, organisé en cinq travées, présente un portail et des encadrements de fenêtres en grès local. Le pignon triangulaire du ressaut central porte le blason de l'abbaye de Remiremont, sculpté avec des clés et une couronne. Un escalier en pierre à rampe de fer forgé dessert le premier étage. Autrefois adossé à l'Augronne et implanté à cheval sur deux banages, l'ensemble a connu des disputes juridiques qui entraînèrent des barricades et des aménagements provisoires au rez‑de‑chaussée. La petite étuve Bassompierre, reconstruite et restaurée au début du XIXe siècle, a fonctionné comme annexe du bain lorsqu'il était dépourvu d'étuve. Ces évolutions font du bain Stanislas un témoin de l'histoire thermale de Plombières‑les‑Bains.

Liens externes