Bain rituel juif à Cavaillon dans le Vaucluse

Bain rituel juif

  • 84300 Cavaillon
Propriété d'un établissement public communal

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Le bain rituel juif, ses espaces souterrains annexes, son escalier d'accès et le sol de la cour de l'ancienne maison Auguste, en totalité (cad. CK 1068) : classement par arrêté du 17 décembre 2007

Origine et histoire

Le mikvé de Cavaillon, bain rituel juif situé dans la cour de la Maison Jouve à Cavaillon (Vaucluse), est classé au titre des monuments historiques depuis le 17 décembre 2007. Il témoigne de la présence de la communauté juive comtadine dans la ville, historiquement installée rue hébraïque. La fonction de ce mikvé est liée au rituel de purification dans la religion juive, notamment pour les femmes avant le mariage ou en rapport avec le cycle féminin ; il était également utilisé par les hommes et l'immersion devait être totale pour permettre la renaissance rituelle. Aménagé en sous-sol, il présente un plan en L composé de trois salles voûtées. L'accès actuel se fait par une porte sous un escalier qui dessert un petit pavillon dans la cour, accès qui n'est pas antérieur au XIXe siècle ; l'accès primitif reste inconnu. Une petite salle conduit à une plus grande salle voûtée en berceau dont le sol a livré des tessons de céramique des XVIIe et XVIIIe siècles ; cette salle devait servir de vestiaire. Le bain proprement dit occupe toute la partie nord de la grande salle : son plan parallélépipédique entoure un massif de maçonnerie et une piscine alimentée par la nappe phréatique. L'escalier, reconstruit sur son emplacement primitif avec réemploi de matériaux anciens, permet une immersion progressive. Le bain était séparé en deux volumes par un mur de refend percé d'une porte, et l'ensemble était couvert par un plancher porté par des solives. De petites niches creusées dans les parois du bassin semblent liées à sa construction. La troisième salle, voûtée en berceaux segmentaires, a été divisée par un mur de refend ajouté ultérieurement pour reprendre la façade de la maison et conserve des puits ; l'ensemble est alimenté par des puits et par la nappe phréatique. Une brèche percée dans le mur et dans la voûte a servi jusqu'au XIXe siècle au stockage du charbon pour rejoindre une autre cave comblée entre 1870 et 1875. Des ressources en ligne et des notices d'architecture, notamment la base Mérimée et ADLFI, complètent la documentation sur ce monument.

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