Origine et histoire du Bain tempéré
Le Bain tempéré est un établissement thermal de Plombières-les-Bains (Vosges, Lorraine), alimenté par les sources savonneuses. Sa construction, décidée après l'inondation du 25 au 26 juillet 1770, fut financée en partie par une imposition spéciale prescrite par Louis XV sur la province de Lorraine et Barrois, destinée aussi à reconstruire une partie des maisons de la rue Stanislas. L'édifice fut élevé en 1771-1772 sur les plans de l'architecte Jean-Louis Deklier Dellile, à l'emplacement de deux maisons détruites. Le parti d'ensemble reste celui d'un bâtiment organisé autour d'une piscine entourée de cabines. L'organisation originelle autour d'une piscine unique a toutefois évolué au fil du temps : quatre bassins, puis à nouveau une piscine de natation, et enfin un usage thermal. L'État acquit le premier étage en 1821 ; l'architecte Nicolas Grillot le restaura en 1823, reconstruisant complètement les parties hautes pour y aménager des salons dans un étage carré en remplacement de l'étage d'attique du XVIIIe siècle. En 1932, l'architecte Robert Danis entreprit une restructuration complète : il fit combler les piscines, acheva la jonction entre le Bain des Capucins et le Bain tempéré en nivelant les sols, prévît un comble à la Mansart resté non réalisé, établit un escalier hors œuvre pour desservir l'étage et posa les revêtements de sol. Le Bain des Capucins fut annexé à cette occasion. Des travaux d'aménagement eurent ensuite lieu en 1988-1989 puis en 1996-1998, et une verrière fut placée au faîte du bâtiment. Le bâtiment, rectangulaire, est bâti en pierre de taille de grès vosgien multicolore ; il se situe en aval de la place du Bain romain, face au Bain national et en amont du Bain des Capucins. Le premier niveau s'ouvre par de grandes baies couvertes dominées par des figures sculptées. L'étage, accessible par l'escalier tournant hors œuvre réalisé par Danis, conserve un couloir dans l'état du XIXe siècle. Les façades et les toitures, la grande salle voûtée du rez-de-chaussée (à l'exception du sol en matière plastique) et la mosaïque de 1933 sont protégées au titre des monuments historiques depuis 2001.