Basilique de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique Eglise romane

Basilique de Paray-le-Monial

  • Place Cardinal Perraud
  • 71600 Paray-le-Monial
Basilique de Paray-le-Monial
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Crédit photo : Chabe01 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Notre-Dame : classement par liste de 1846

Origine et histoire de la Basilique

La basilique du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, l'église du prieuré Notre‑Dame, offre une image réduite mais complète de l'architecture clunisienne, avec trois nefs, un transept simple et une cascade harmonieuse de toitures. Placée sous le vocable du Sacré-Cœur depuis 1875, elle avait été consacrée en 977 sous les vocables du Saint‑Sauveur, de la Vierge et de saint Jean‑Baptiste. Classée au titre des monuments historiques depuis 1846, elle est aujourd'hui le site le plus visité de Saône‑et‑Loire, avec environ 450 000 visiteurs par an, et fait partie du sanctuaire géré par la communauté de l'Emmanuel depuis 1985. Le monastère fut fondé à l'initiative du comte Lambert en 973, avec l'accord de Mayeul, abbé de Cluny ; l'église primitive fut consacrée en 977 en présence de Lambert et des évêques de la région. Après plusieurs reconstructions successives, la troisième église — l'édifice actuel — a été élevée sur les vestiges des précédentes. Le comte‑évêque Hugues Ier affilia le monastère à l'abbaye de Cluny, faisant de Paray un prieuré clunisien jusqu'à la Révolution, et offrit des reliques de saint Grat. Les études récentes situent la construction principale dans le dernier quart du XIe siècle, avec d'importants remaniements au XIIe siècle ; saint Hugues de Cluny est probablement l'animateur de ces travaux, mais l'édifice ne se réduit pas à une copie exacte de Cluny III. La nef, le transept et le chœur semblent avoir été édifiés au cours du second quart du XIIe siècle et l'étage supérieur du clocher est achevé au XIVe siècle. Les guerres des siècles suivants causèrent des dommages que les religieux tentèrent d'effacer sans modifier l'essentiel du monument ; le clocher primitif fut incendié puis reconstruit. Entre 1702 et 1750 l'ancien prieuré fut démoli et un nouveau bâtiment élevé, période sans doute liée à des travaux complémentaires dans la basilique. La Révolution porta un coup sévère : les bénédictins quittèrent le prieuré en 1791, le culte fut supprimé en 1793 et le clocher fut partiellement démoli en 1794, laissant l'édifice en partie à ciel ouvert pendant seize ans ; l'église servit d'entrepôt avant le rétablissement du culte en 1802 et la pose d'une toiture en bulbe en 1810. À partir de 1840 la sauvegarde de l'édifice fut enfin engagée, l'architecte Eugène Millet étant chargé des travaux par la commission des Monuments historiques en 1850 ; il reconstruisit le clocher, restitua le porche en supprimant les murs de renfort, remplaça certains piliers et supprima le grenier des moines. Au XXe siècle, le curé Dargaud fit procéder à des nettoyages intérieurs qui permirent notamment de retrouver une peinture sur la voûte du chœur, et l'orgue ancien installé au XIXe siècle fut remplacé puis démonté lors de la restauration intérieure menée entre 1999 et 2007. Depuis la fin du XIXe siècle, Paray‑le‑Monial est un lieu de pèlerinage pour la dévotion au Sacré‑Cœur, liée aux apparitions à Marguerite‑Marie Alacoque et à l'action du père Claude La Colombière ; en 1875 Pie IX éleva l'église au rang de basilique mineure et autorisa son changement de vocable. L'édifice se compose d'une nef à vaisseau central et deux bas‑côtés en trois travées, d'un transept d'un seul vaisseau, de deux petites tours à l'ouest et d'une grande tour de transept ; sa longueur totale est de 63,5 m et sa largeur de 22,35 m hors transept, la hauteur du vaisseau central est de 22 m et la hauteur totale atteint 56 m. L'extérieur se caractérise par l'austérité des vastes murs nus et des baies étroites disposées en files serrées sans ébrasement, disposition inspirée de Cluny III, tandis que la porte du bras gauche du transept est ornée de motifs floraux et géométriques. À l'intérieur, les grandes arcades en arc brisé suivent le modèle roman bourguignon avec une élévation en trois niveaux : grandes arcades, arcature aveugle et fenêtres hautes ; la répétition de triplets de baies et d'éléments décoratifs évoque une symbolique tripartite. Le chœur présente un déambulatoire et trois chapelles rayonnantes, l'ensemble étant plus étroit que les bas‑côtés et marqué par de fortes dénivellations entre abside, déambulatoire et collatéraux. Les chapiteaux, surtout décorés de feuilles d'acanthe, comprennent trois pièces historiées et plusieurs chapiteaux animaliers : deux aigles, sept lions et trois griffons, motifs chargés de significations symboliques. Le cloître, reconstruit au XVIIIe siècle, est en harmonie avec l'église ; son aile méridionale abrite un musée de la faïence et la galerie nord conserve un portail roman richement sculpté, tandis que le portail nord côté ville constitue un bel exemple d'ornementation romane malgré l'absence de tympan figuratif. Au chevet se trouvent des espaces d'accueil et d'information pour les pèlerins, des salles dédiées à sainte Marguerite‑Marie et au père La Colombière, un diorama son et lumière dans le parc des Chapelains et la chapelle des Apparitions qui contient la châsse de la sainte. Le clocher abrite trois cloches nommées Marie‑Amélie (ré3, fondeur Baudouin à Mâcon), Marguerite‑Marie (fa3, fondeur Morel à Lyon) et Marie‑Antoinette (sol3, fondeur Morel à Lyon).

Liens externes