Basilique de Sainte-Anne d'Auray à Sainte-Anne-d'Auray dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique

Basilique de Sainte-Anne d'Auray

  • 9 Rue de Vannes
  • 56400 Sainte-Anne-d'Auray
Basilique de Sainte-Anne dAuray
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Crédit photo : Bruno Corpet (Quoique) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée ; propriété d'une association diocésaine

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le cloître (cad. AC 18) : classement par arrêté du 18 octobre 1983 ; Le sanctuaire de Sainte-Anne d'Auray, tel que délimité en rouge sur le plan joint à l'arrêté : la basilique Sainte-Anne en totalité, la Scala sancta en totalité, l'ancien couvent des Carmes (hôtellerie et tous les bâtiments entourant le cloître) en totalité, le Mémorial des bretons morts pendant la Première guerre mondiale en totalité avec son mur de clôture et sa crypte, la chapelle de l'Immaculée conception en totalité, les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments du sanctuaire, hors bâtiment du groupe scolaire datant de la fin du XXe siècle, le bassin des Carmes et ses aménagements hydrauliques, la fontaine Sainte-Anne, la statue de Sainte Anne, les murs de clôture qui ferment le sanctuaire, le sol d'assiette de l'ensemble du sanctuaire. L'ensemble du sanctuaire est situé aux lieux-dits Le Bourg, Le séminaire, Le pèlerinage, la Fontaine, Sainte-Anne, 2 rue de Locmaria, rue de Vannes, cadastré : section AC, parcelles n° 9, 10, 13, 14, 16, 17, 18, 22, 23, 104, 137, 158, 232, 242, 243, 244, 245, 246, 247, 248, 250, 251, 263, 264, 293, 294, 295, 296, 313, 314, 315, 316, 317, 318, 319, 326, 327, section AB parcelles n° 30, 31 : inscription par arrêté du 30 juillet 2024

Origine et histoire de la Basilique de Sainte-Anne d'Auray

Le site du sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray, situé dans le Morbihan, rassemble la basilique Sainte-Anne et l'ensemble conventuel qui l'entoure et constitue le principal lieu de pèlerinage de Bretagne, accueillant plus de 800 000 visiteurs par an. Le culte s'est développé à la suite d'apparitions attribuées à sainte Anne et à Yvon Nicolazic dans les années 1623-1625 ; une statue de bois d'olivier, découverte à cet endroit, a donné lieu à la construction d'un oratoire puis d'une chapelle devenue vite un lieu de dévotion. Selon Louis Réau, la statue originaire aurait eu un passé païen et aurait été remaniée par des religieux ; les Carmes, appelés en 1628 pour assurer l'animation du sanctuaire, ont recueilli et consigné de nombreux témoignages de faveurs et de miracles. Le cloître et la Scala Sancta remontent au XVIIe siècle : le cloître, édifié entre 1630 et 1662, comporte deux galeries superposées dont la galerie supérieure était réservée aux Carmes, et la Scala Sancta, construite en 1662 devant le porche, facilitate les cérémonies. Le vieux porche appartient au XVIIIe siècle ; l'édifice actuel de la basilique, de style néogothique et conçu par l'architecte Édouard Deperthes, a été élevé entre 1866 et 1872 pour remplacer une chapelle devenu trop exiguë. La basilique a reçu le titre de basilique mineure en 1874 et a été consacrée en 1877. La construction et les aménagements successifs ont été motivés par l'ampleur du pèlerinage, renforcée au XIXe siècle par l'arrivée du chemin de fer et par des pratiques d'indulgences liées aux dévotions. La chapelle et le couvent des Carmes ont été rachetés par l'évêché de Vannes au début du XIXe siècle, puis le site a connu des transformations et des restaurations au fil des siècles, dont la modification du cloître en 1860 par la pose d'une voûte en pierre blanche.

La basilique en forme de croix latine présente une façade tripartite ornée d'un porche central, d'une grande rosace et d'un pignon flanqué de clochetons ; deux statues en marbre d'Alexandre Falguière figurent Pierre Le Gouvello de Keriolet et Yvon Nicolazic. L'intérieur comprend une nef à deux niveaux flanquée de collatéraux, des voûtes à compartiments et un chœur encadré par une clôture sculptée en granite et pierre de l'Échaillon ; le retable du maître-autel, œuvre de Falguière (1874), est en marbre blanc rehaussé de marbres polychromes et décoré des statues des évangélistes et d'un tabernacle avec reliquaires. Le buffet d'orgue, de la Maison Cavaillé-Coll, est classé Monument historique et a été restauré après un séjour dans l'atelier du facteur d'orgues Nicolas Toussaint. La tour-clocher, élevée au chevet, porte une flèche octogonale surmontée d'une statue de sainte Anne de 6,30 mètres, œuvre d'André Bizette-Lindet, et abrite les cloches du sanctuaire.

Le clocher renferme une sonnerie de cinq cloches de volée : quatre grosses cloches fondues en 1873 par Adolphe Havard et une plus petite fondue en 1965 par Alfred Paccard. Le site conserve un riche mobilier et un important ensemble d'ex-voto — plusieurs milliers de plaques de marbre et des offrandes variées — regroupés en partie dans la salle dite du Trésor, qui abrite aussi des objets liturgiques et des témoignages de reconnaissance de fidèles. Parmi les pièces remarquables figurent des bas-reliefs en marbre de Carrare sculptés par Falguière sur le retable de sainte Anne, des bas-reliefs en albâtre du XVIe siècle dans l'autel de la Vierge et une chasuble attribuée à Anne d'Autriche, dont l'authenticité est discutée.

Le Chemin de croix du sanctuaire, intégré au pèlerinage dès le début du XXe siècle, est composé de quatorze hauts-reliefs en fonte réalisés entre 1900 et 1904 par l'entreprise Gaston Chapal d'Auray d'après des modèles d'Henri Bouriché et Pierre Rouillard ; unique en Europe, il a été restauré et replacé le long des murs du cloître. La fontaine dite miraculeuse de Ker-Anna, aménagée par les Carmes en 1898, rappelle l'emplacement associé aux premières visions et accueille encore aujourd'hui des pèlerins. Le trésor et les pratiques dévotionnelles — indulgences, processions et pardons — ont assuré au sanctuaire un rayonnement durable, notamment lors du grand pardon du 26 juillet qui réunit chaque année plusieurs dizaines de milliers de pèlerins.

Le site a été soumis à plusieurs protections au titre des Monuments historiques : les façades autour du cloître, le porche, la Scala Sancta, la basilique et l'ancien couvent ont fait l'objet d'inscriptions à différentes dates, le cloître étant classé depuis 1983, et l'ensemble du site fait l'objet d'un arrêté d'inscription de juillet 2024 qui regroupe et remplace les précédents. Enfin, la protection ne se limite pas au patrimoine bâti : un arrêté préfectoral de protection de biotope de janvier 2018 protège la basilique au titre de la présence du grand murin. Le sanctuaire demeure un lieu de pèlerinage et de visite, portant les traces de son histoire religieuse, architecturale et votive.

Liens externes