Basilique du Sacré-Coeur du Prado à Marseille 1er dans les Bouches-du-Rhône

Basilique du Sacré-Coeur du Prado

  • 13008 Marseille
Basilique du Sacré-Coeur du Prado
Basilique du Sacré-Coeur du Prado
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Basilique du Sacré-Coeur du Prado
Basilique du Sacré-Coeur du Prado
Crédit photo : Robert Valette - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

La basilique du Sacré-Coeur du Prado avec ses annexes, en totalité, y compris le terrain d’assiette, son jardin et sa clôture, située 81 avenue du Prado et 2-2bis rue Saint-Adrien, selon le plan annexé à l’arrêté, figurant au cadastre, section 842 A, sous les numéros de parcelle 54 et 55 : inscription par arrêté du 1er juillet 2024

Origine et histoire

La basilique du Sacré-Cœur du Prado, dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, se situe avenue du Prado, dans le quartier du Rouet du 8e arrondissement de Marseille. Conçue dans un style romano-byzantin, elle a été édifiée pendant la première moitié du XXe siècle pour commémorer la peste de 1720 et servir de mémorial aux morts de la Première Guerre mondiale. La construction, décidée après la Première Guerre mondiale pour remplacer l'église Saint-Adrien et Saint-Hermès devenue trop petite, a débuté avec la pose de la première pierre le 7 novembre 1920, acte lié au second centenaire du vœu de François-Xavier de Belsunce. L'architecte Théodore Dupoux en dessina le projet, mais il n'acheva pas les travaux en raison de son décès ; son fils prit le relais. L'initiative avait été lancée par Joseph Antoine Fabre dans une lettre pastorale de Noël 1918, et le pape Benoît XV manifesta son soutien lors d'une visite à Rome le 8 mars 1921. Trois évêques suivants—Daniel Champavier, Maurice-Louis Dubourg et Jean Delay—assurèrent la conduite du chantier; Jean Delay confia l'exécution à Paul‑Marie Barthélémy Dejean, qui est inhumé dans un caveau de l'édifice. Après vingt-sept ans de travaux, la construction fut déclarée achevée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et la basilique fut consacrée le 5 mai 1947 par le cardinal Roques. Le programme architectural initial n'ayant pas été intégralement réalisé, l'aspect final présente des accents plus modernistes que prévu. L'église a été érigée en basilique mineure par le pape Jean‑Paul II le 17 septembre 1997. Le 15 février 2014 s'y est tenue l'ouverture de l'enquête du procès en béatification d'Anne‑Madeleine Rémusat.

L'édifice est bâti en pierres de taille provenant de plusieurs carrières : La Roche d'Espeil à Sanary‑sur‑Mer pour les soubassements et les parties extérieures, Saint‑Symphorien près de Bonnieux pour l'intérieur de la crypte et les socles des piliers et colonnes, ainsi que des pierres de Buxy et de Saint‑Gengoux pour d'autres éléments intérieurs. Élevée au‑dessus d'une crypte qui occupe un quart de la surface totale, la basilique culmine à 27,90 mètres ; un clocher central dont la flèche devait atteindre 62 mètres n'a pas été construit faute de moyens. Des colonnes en granit, les plus hautes venant de Corse et d'autres de Suède, supportent une voûte dont le sommet atteint 22,50 mètres. Le plan général de la nef, des collatéraux et des chapelles axiales rappelle le parti pris par Pierre Bossan pour l'église Notre‑Dame‑du‑Rosaire : une large nef voûtée d'ogive, largement ouverte sur des collatéraux en berceau perpendiculaires, avec des chapelles latérales orientées.

Les vitraux, réalisés par les ateliers Champigneulle à Paris sur des dessins d'Henri Pinta, évoquent l'histoire du Sacré‑Cœur. Dans les bas‑côtés nord et sud, six panneaux rappellent successivement la percée du côté du Christ et la conversion du soldat Longin, la célébration de l'office du Sacré‑Cœur par saint Jean Eudes, l'apparition à sainte Marguerite‑Marie à Paray‑le‑Monial, l'inspiration qu'aurait reçue la vénérable Anne‑Madeleine Rémusat pour la consécration de Marseille par François‑Xavier de Belsunce en 1720, le vœu des échevins de 1722 et la basilique du Sacré‑Cœur de Montmartre. Le chœur porte un hommage aux poilus avec douze vitraux du souvenir répartis en six baies couvrant les périodes de la guerre et l'après‑guerre. Henri Pinta est également l'auteur d'une grande mosaïque de 120 m² ornant la voûte du chœur.

Parmi le mobilier, une pietà du sculpteur Louis Botinelly a été installée le 11 novembre 1948 lors de l'inauguration de la chapelle Notre‑Dame de Pitié par Jean Delay. La basilique conserve le cœur d'Anne‑Madeleine Rémusat, visitandine marseillaise qualifiée d'« apôtre du Sacré‑Cœur », liée à la consécration de la ville par Belsunce le 1er novembre 1720.

Le grand‑orgue comporte des jeux provenant en partie de l'orgue de l'église Saint‑Charles d'Alger, construit en 1936 par la Manufacture Lorraine de Grandes Orgues de Boulay (ancienne maison Dalstein‑Haerpfer). Les jeux neufs et la mécanique ont été fournis par les établissements Laval‑Thivolle. L'instrument compte 43 jeux répartis sur quatre claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes ; la transmission est électrique et la console est placée près du chœur.

Liens externes