Basilique Notre-Dame-d'Espérance de Charleville-Mézières dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique Eglise gothique

Basilique Notre-Dame-d'Espérance de Charleville-Mézières

  • 2-24 Place de la Basilique
  • 08090 Charleville-Mézières
Basilique Notre-Dame-dEspérance de Charleville-Mézières
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Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Basilique Notre-Dame : classement par arrêté du 18 octobre 1910

Origine et histoire de la Basilique Notre-Dame-d'Espérance

La basilique Notre-Dame-d'Espérance de Charleville-Mézières, située dans les Ardennes, est une basilique mineure de l'Église catholique ; ce titre lui fut accordé par Pie XII en 1946. Classée au titre des monuments historiques depuis le 18 octobre 1910, elle présente un édifice de style gothique dont la construction actuelle a commencé en 1499. La plus ancienne mention remonte à 1156 avec une chapelle castrale, puis une première église paroissiale a été édifiée en 1267. En 1498 le cardinal Guillaume Briçonnet accorda des indulgences pour la reconstruction, et la première pierre de l'édifice actuel fut posée le 25 avril 1499 ; l'ancienne église fut démolie au fur et à mesure des travaux. Les comptes de la fabrique donnent des repères de chantier : au début du XVIe siècle se dressent des chapelles rayonnantes et axiale, puis progressivement le chœur, les bras du transept, la croisée et, au milieu du siècle, le voûtement des dernières travées de la nef ; la tour de la façade occidentale est élevée entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle et la maçonnerie est achevée en 1608. Plusieurs maîtres d'œuvre se succèdent sur le chantier, parmi lesquels Henri Broyl, Jean d'Attigny, Jean Loizeau, Nicolas Leprince, Gobert Paris et Pierre Hermès. L'histoire de la basilique est marquée par des événements qui ont influé sur son architecture et son rôle dans la cité : en 1233 Hugues III de Rethel accorda une charte de commune à Mézières, et après le massacre de Liège en 1468 l'arrivée de nombreux réfugiés imposa la reconstruction de l'église. Le 27 novembre 1570 l'édifice fut exceptionnellement élevé au rang de cathédrale pour permettre la célébration du mariage royal de Charles IX et d'Élisabeth d'Autriche. La flèche de plomb du clocher fut détruite par la foudre en 1682 ; les sièges et bombardements des XIXe et XXe siècles causèrent d'autres destructions, notamment lors du siège de Mézières en 1815, des bombardements de 1870 qui détruisirent les toitures, et des conflits de 1914, 1918, 1940 et 1944. Le bombardement du 10 novembre 1918 détruisit les vitraux, les Allemands retirèrent les cloches et brisèrent les orgues, et en mai 1944 des raids causèrent des victimes et des dégâts dans les environs de l'église. La flèche fut reconstruite en 1858 par Auguste Reimbeau, et l'édifice a été entièrement reconstruit après 1950. Extérieurement, le style flamboyant se révèle dans le porche monumental du portail sud et dans la façade du transept richement décorée d'arcatures, de pignons sculptés, de pinacles, de gargouilles et de dais abritant des statues, tandis que le portail ouest et sa tour adoptent un parti classique avec arcs cintrés et pilastres. À l'intérieur subsistent deux chapiteaux de l'ancienne église romane et, malgré la durée du chantier, l'ensemble garde un équilibre flamboyant : les moulures effilées des arcs et des nervures partent directement des supports. La nef, étroite, accentue la hauteur des voûtes dont les ogives se ramifient en étoile et sont ponctuées de clés pendantes sculptées, tandis que de grandes baies aux réseaux complexes éclairent l'édifice. Le mobilier est encore important : bénitiers en marbre noir, dédicaces, statuaire nombreuse, ex-voto, un plafond décoré et des clefs de voûte remarquables complètent l'aménagement ; les orgues figurent également parmi les éléments notables. Les guerres ont fait disparaître les vitraux anciens admirés par Victor Hugo en 1838, puis la reconstruction du XXe siècle a donné lieu à un programme de verrières modernes confié au peintre et sculpteur René Dürrbach. Entre 1954 et 1979, sur des cartons de Dürrbach, furent réalisés 62 vitraux et six oculi couvrant 1 000 m² ; la réalisation fut d'abord exécutée par le maître-verrier André Seurre de Besançon, les premiers registres étant montés par l'entreprise Jean Lanfranchi, puis le second registre réalisé par Jacqueline Nicol qui succéda à Seurre. L'ensemble des verrières fut inauguré le 6 mai 1979 ; il privilégie l'abstraction plutôt que les scènes bibliques et illustre des thèmes liés à la Vierge — cycles de la Vierge et de son Fils, les vertus mariales dans le registre haut de la nef, et le couronnement peint dans le chœur — s'inspirant notamment du poème Ave Eva d'Henri Giriat. René Dürrbach considérait cet ensemble comme son œuvre majeure, estimant qu'il n'était pas spéculatif, et la vibration de la lumière à travers ces vitraux invite à une lecture contemplative plutôt qu'à une lecture narrative immédiate.

Liens externes