Basilique Notre-Dame de Verdelais en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique

Basilique Notre-Dame de Verdelais

  • 6 Le Bourg
  • 33490 Verdelais
Basilique Notre-Dame de Verdelais
Basilique Notre-Dame de Verdelais
Basilique Notre-Dame de Verdelais
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Basilique Notre-Dame de Verdelais
Basilique Notre-Dame de Verdelais
Basilique Notre-Dame de Verdelais
Crédit photo : Henry SALOMÉ - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

La basilique en totalité (cad. C 410) : classement par arrêté du 14 décembre 2010

Origine et histoire de la Basilique Notre Dame

Les origines du sanctuaire de Verdelais remontent au retour d'une statue rapportée de Terre sainte par Géraud de Graves en 1099, qui fit ériger un oratoire puis légua le site aux moines grandmontains. Après un miracle signalé en 1185, les pèlerinages se multiplièrent et les moines construirent une église plus vaste ainsi qu'un monastère. Pendant la guerre de Cent Ans, l'église fut pillée par les Anglais et la statue disparut avant d'être retrouvée, selon la tradition, enfouie sous le pas d'une mule vers 1390. Les guerres de Religion entraînèrent de nouveaux saccages en 1558 ; la statue fut alors retirée du brasier et mise à l'abri dans un arbre, d'où elle réapparut au début du XVIIe siècle. En 1627, les moines célestins prirent la responsabilité du sanctuaire, entreprirent la reconstruction et l'agrandissement de l'église, et ajoutèrent un transept ; les travaux se poursuivirent jusqu'au milieu du XVIIe siècle. La façade occidentale fut remaniée au début du XVIIIe siècle, puis l'ordre des Célestins fut dissous en 1778 et le site connut des épisodes de dégradation pendant la Révolution. Racheté au XIXe siècle pour devenir une maison de retraite ecclésiastique, le sanctuaire fut confié en 1838 aux Pères maristes qui firent réaliser de vastes travaux d'agrandissement confiés à l'architecte Théodore Duphot entre 1842 et 1875, élevèrent un clocher et aménagèrent un calvaire et les stations du chemin de croix. La dévotion se renforça au XIXe siècle : la statue de la Vierge fut couronnée lors d'une grande cérémonie en 1856, et le grand vitrail ouest, offert par Napoléon III en 1854 et réalisé par la manufacture royale de Sèvres, enrichit le décor. L'église fut élevée au rang de basilique mineure le 31 juillet 1924 et fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 31 mars 2000. Le site de pèlerinage comprend une croix votive datée de 1630, les allées menant à la basilique et le couvent qui lui est associé, un chemin de croix aboutissant à un calvaire, ainsi que le Pas-de-la-Mule et une fontaine votive. Pèlerinage marial ancien et populaire, il a connu ses grandes périodes d'affluence aux XVIIe et XIXe siècles et a perduré jusque dans les années 1950 ; les processions du XIXe siècle pouvaient rassembler cinq à six mille fidèles et des maisons de congrégations étaient implantées le long des allées, complétées par une esplanade aménagée pour les foules. La façade actuelle porte quatre statues en terre cuite de la maison Virebent de Toulouse ; à l'intérieur, la nef est séparée des bas-côtés par des arcades et les vitraux des chapelles retracent l'histoire de Verdelais. Au sud, le chemin de croix traverse la forêt et conduit au calvaire du XVIIe siècle ; les quatorze chapelles des stations, de composition similaire, s'ouvrent à l'ouest et à l'est. La fontaine miraculeuse, située au nord-est du site, a été reconstruite dans les années 1860 et représente la statue de la Vierge dans l'arbre. L'édifice conserve un retable baroque en marbre de Caunes-Minervois, de style contre-réformé, où le maître-autel blanc et or présente une scène de l'Annonciation et un tableau de la Vierge Consolatrice des Affligés, flanqués des statues de saint Benoît et de saint Célestin. Le clocher réalisé par l'architecte Duphot est surmonté d'une imposante statue en cuivre doré de la Vierge, œuvre de Thomas-Joseph Armand-Calliat, tandis que de nombreux ex-voto et les vitraux du chœur témoignent encore de la ferveur des pèlerins.

Liens externes