Origine et histoire
La basilique Saint-Joseph de Grenoble, située place de Metz au centre de la ville, dépend du diocèse de Grenoble-Vienne. Édifiée au début du XXe siècle, elle remplace une ancienne église paroissiale et royale du XVIIe siècle, construite hors-les-murs dans le faubourg Saint-Joseph par Claude de Mollard. Cette première église, considérée comme la première en France dédiée à saint Joseph en hommage à la dévotion du roi, fut englobée à partir de 1836 dans l'enceinte fortifiée puis démolie au début des années 1920. La nouvelle église, reconstruite presque au même emplacement avec une entrée tournée vers la place de Metz, a été édifiée à partir de 1914 sous la direction des architectes Paul Perrin et Francis Girard et consacrée le 1er juin 1924 par Mgr Alexandre Caillot. L'édifice, inscrit au titre des monuments historiques en 2022, a reçu le rang de basilique mineure en 1937. La basilique mesure 55 mètres de longueur, 34 mètres de largeur au niveau des chapelles, pour une surface de 1 700 m2, et sa flèche culmine à 38 mètres. La distinction de basilique mineure se traduit par la présence, dans le chœur, d'un gonfalon aux couleurs jaune et rouge et d'un tintinnabule ; les blasons de Pie XI et de Mgr Caillot y figurent. Les vitraux, réalisés par le peintre-verrier Louis Balmet de Grenoble, ornent le transept et la nef : les triples baies du transept représentent le mariage de Marie et Joseph et la Sainte Famille, tandis que les doubles baies de la nef illustrent divers aspects du rôle de saint Joseph comme patron des familles, des mourants et de la Sainte Église, modèle des travailleurs et consolateur des malheureux. Le baptistère est éclairé par trois vitraux portant la maxime latine "un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême", et la chapelle de la bonne mort présente un vitrail figurant Dieu le Père envoyant ses rayons vers un ciel étoilé et la terre. La basilique a été dotée en 1943 d'un orgue construit par la maison Édouard Ruche de Lyon ; l'instrument, resté incomplet à l'époque, a fait l'objet d'une restauration menée de 1997 à 2010 par la maison Dominique Promonet, qui a remplacé la transmission électrique par une transmission numérique, ajouté un combinateur et des jeux complémentaires. Après ces travaux, l'orgue comprend 40 jeux, dont 26 réels, répartis sur trois claviers et un pédalier. Trois cloches fondues à Angers par le fondeur Guillaume ont été installées en 1863 ; elles portent les noms de Mathilde (note sol), Valentine (moyenne) et Séraphie (note ut). En 2014, Mme Poirier a fait don d'un chemin de croix composé de quatorze stations de 80 x 80 cm et d'une résurrection de 80 x 100 cm, réalisées selon des techniques mixtes variées ; ces œuvres sont disposées autour de la basilique. L'ancienne sacristie a été transformée en chapelle en 2010 et accueille notamment un triptyque d'Arcabas représentant les pèlerins d'Emmaüs, provenant de l'ancienne église Saint-Augustin. Depuis 2010, l'ancien presbytère est occupé par des collocations d'étudiants et de jeunes professionnels, et un bâtiment attenant rénové abrite la pastorale des jeunes, le café associatif Isèreanybody? et des salles de réunion. À la demande de l'évêque Mgr Guy de Kerimel, la basilique a été consacrée à la pastorale des jeunes adultes vers 2010 ; l'abbé Loïc Lagadec en a pris la responsabilité et d'importants travaux de rénovation ont rendu le site accessible, adapté des espaces de réunion et aménagé une chapelle de semaine décorée par une grande peinture d'Arcabas. En juin 2019, à l'occasion des dix ans d'Isèreanybody?, la paroisse personnelle Saint-Joseph a été créée et sa messe inaugurale a été célébrée le 1er juillet 2019, confiant la communauté aux jeunes de l'agglomération. La succession des curés s'étend depuis François Coulaut en 1696 jusqu'à la réorganisation paroissiale de 1999, puis à la restauration d'une paroisse personnelle en 2019 ; Emmanuel Decaux a exercé de 2019 à mars 2023, la vacance a été assurée par le conseil paroissial et Christophe Rosier est prévu pour la fin 2024. Parmi les chapelains, l'abbé Pierre fut vicaire de 1939 à 1942, Loïc Lagadec a exercé de 2009 à 2016 puis Emmanuel Decaux de 2016 à 2023, avec la nomination prévue de Christophe Rosier à la fin 2024. Depuis 2010, la basilique est également qualifiée de "navire amiral" pour la pastorale des jeunes adultes du diocèse.