Basilique Saint-Julien de Brioude en Haute-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique Eglise romane

Basilique Saint-Julien de Brioude

  • La Basilique
  • 43100 Brioude
Basilique Saint-Julien de Brioude
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Basilique Saint-Julien de Brioude
Basilique Saint-Julien de Brioude
Crédit photo : Jean-Pol GRANDMONT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
500
1100
1200
1300
1400
1500
1800
1900
2000
Fin du IVe siècle
Premier sanctuaire
4e quart XIe siècle
Début de la construction romane
XIIe siècle
Vaste chantier
XIIIe siècle
Interventions gothiques
XIVe siècle
Modifications ultérieures
XIXe siècle
Restauration majeure
1957
Élévation au rang de basilique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Basilique Saint-Julien : classement par liste de 1840

Personnages clés

Saint Julien Saint patron de la basilique, dont le tombeau est situé dans la crypte.
Grégoire de Tours Historien mentionnant la renommée du sanctuaire de saint Julien.
Pie XII Pape ayant élevé l'édifice au rang de basilique mineure en 1957.
Victor Dupont Architecte responsable de la restauration du XIXe siècle.

Origine et histoire de la Basilique Saint-Julien

La basilique Saint-Julien de Brioude, située dans la commune de Brioude en Haute-Loire, est un important édifice roman d'Auvergne classé monument historique. Le premier sanctuaire élevé sur le tombeau présumé de saint Julien remonte à la fin du IVe siècle et, selon Grégoire de Tours, sa renommée attira rapidement les pèlerins. Une église mérovingienne, ornée de colonnes de marbre issues de monuments antiques dont des vestiges subsistent dans la crypte, fut suivie d'une construction carolingienne attestée par une mosaïque du chœur. Après des destructions partielles au haut Moyen Âge, l'édifice connut de multiples campagnes de reconstruction et d'agrandissement, notamment un vaste chantier engagé au premier quart du XIIe siècle et prolongé jusqu'au début du XIIIe siècle, avec des interventions ultérieures aux XIIIe et XIVe siècles. Les attaques normandes au début du Xe siècle et d'autres dommages entraînèrent plusieurs reconstructions, tandis que la Révolution provoqua l'abattage ou la décapitation de clochers. Au XIXe siècle, des restaurations menées par les architectes Bravard et Mallay ont restitué et consolidé les tours et la flèche, et au XXe siècle des campagnes de remise au jour des peintures murales et du pavement ont permis de retrouver des décors anciens. La garde du tombeau, assurée initialement par une milice de chevaliers devenue corps de chanoines, transforma la collégiale en un chapitre canonial puissant ; les chanoines reçurent la règle des chanoines réguliers et exercèrent la seigneurie et la justice sur la ville jusqu'à la Révolution. Le chapitre acquit au fil du temps des prérogatives d'autonomie confirmées par des autorités ecclésiastiques et royales, et la collégiale fut réaffectée au culte paroissial à la fin du XVIIIe siècle. L'édifice fut élevé au rang de basilique mineure par Pie XII en 1957.

Sur le plan architectural, Saint-Julien résulte d'un mélange d'influences aquitaines, auvergnates et vellaves ; le chantier a mobilisé des matériaux variés et des solutions empruntées à des traditions régionales. Le chevet présente une mosaïque de rosaces en pierres polychromes, un déambulatoire et des chapelles rayonnantes ; les baies du déambulatoire sont encadrées de colonnettes à chapiteaux tandis que celles du chœur forment des triplets par des baies aveugles. À l'ouest, un massif occidental à chapelles hautes précède une nef longue de cinq travées, dont l'organisation et certains aménagements ont été remaniés au XIXe siècle. Les deux clochers actuels, reconstruits au XIXe siècle, reprennent des dispositions anciennes.

L'intérieur se distingue par une polychromie de pierres locales — grès rouge, grès calcaire, basalte et marbre — et par un pavement en galets polychromes aux motifs géométriques. La nef, longue de 74 mètres, est rythmée par des colonnes à base carrée et des chapiteaux finement sculptés, représentant des scènes bibliques et légendaires, des êtres fantastiques, des figures de la vie quotidienne et des sujets de la Résurrection. Une tribune à l'entrée de la nef abrite la chapelle Saint-Michel et supporte le clocher carré, tandis que la crypte sous la lanterne du chœur conserve les restes attribués à saint Julien. Les vaisseaux latéraux ouvrent sur un vaste déambulatoire flanqué de chapelles rayonnantes.

Le mobilier et les œuvres d'art témoignent d'une riche histoire liturgique mais ont subi pillages et pertes ; la basilique conserve néanmoins des statues notables, parmi lesquelles la Vierge dite du Chariol (XIVe siècle), une Vierge à l'oiseau en bois doré, une Vierge parturiente polychrome du XVe siècle, un Christ en croix provenant de la léproserie de la Bajasse et une statue en marbre de saint Jacques. Les vitraux anciens ont disparu à la Révolution ; des verrières contemporaines ont été posées en 1983 et en 2008.

Les peintures murales, mises au jour au XXe siècle, couvrent près de 140 m² et figurent des cycles narratifs importants : la chapelle Saint-Jean-Baptiste montre les quatre cavaliers de l'Apocalypse sous un Christ glorieux, tandis que la chapelle Saint-Michel présente sur sa voûte le Christ en gloire entouré des évangélistes, des anges et des archanges triomphant de Satan, des thèmes reliés aux pèlerinages et aux enjeux spirituels de l'époque. Les chapiteaux sculptés se répartissent en deux grandes phases romane et gothique et forment des cycles iconographiques centrés sur la Résurrection, le monde antique et des légendes bibliques et profanes, avec des motifs tels que le minotaure, Samson et le lion, des chevaliers et des symboles de la Résurrection qui orientent le regard vers le tombeau du saint.

Liens externes