Basilique Saint-Quentin de Saint-Quentin dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique Eglise gothique

Basilique Saint-Quentin de Saint-Quentin

  • 1 Rue de Labon
  • 02100 Saint-Quentin
Basilique Saint-Quentin de Saint-Quentin
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Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Collégiale : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Basilique Saint-Quentin

L’ancienne collégiale Saint-Quentin, dédiée au martyr Quentin et conservant ses reliques, se développe sur un site de culte chrétien occupé depuis l’Antiquité tardive. Selon la tradition, Quentin, évangélisateur venu d’Italie à l’époque de l’empereur Maximien, fut décapité à Augusta Viromanduorum et son corps jeté dans la Somme ; une Romaine nommée Eusébie aurait retrouvé et inhumé le corps, puis fait édifier une chapelle au milieu du IVe siècle. Cette chapelle primitive a donné naissance à un pèlerinage qui entraîna la succession de plusieurs églises successives, attestées par des fouilles et par la littérature hagiographique. Au VIIe siècle saint Éloi exhuma et enchâsse les reliques, ce qui accentua le développement du pèlerinage ; une nouvelle église fut bâtie pour les accueillir. À l’époque carolingienne Fulrad fit fonder une église nouvelle et, selon les sources, une crypte fut aménagée et consacrée aux reliques au IXe siècle, où furent déposés ensuite les corps de saint Cassien et de saint Victoric. L’église fut incendiée lors d’une incursion normande en 883 puis fortifiée et restaurée à la fin du IXe siècle ; au Xe siècle les moines furent remplacés par des chanoines séculiers et l’église, devenue collégiale, fut remontée à plusieurs reprises. La reconstruction majeure qui a donné l’édifice actuel commence à la fin du XIIe siècle : la tour-porche est probablement remaniée vers 1195, le chevet date d’environ 1205 et les campagnes de travaux se poursuivent jusqu’en 1476, année de l’achèvement de la nef. Le chapitre, riche et puissant, procéda à de nombreuses opérations, dont la translation solennelle des reliques dans le chœur neuf en 1257 en présence du roi Louis IX. À partir du XIIIe siècle le chantier progresse par phases ; le grand transept s’élève lentement et n’est achevé qu’à la fin du XIVe siècle, la nef l’étant au XVe siècle. La construction connut des ralentissements et des crises : guerres, épidémies et contraintes financières mirent à l’épreuve le chantier et la stabilité des parties hautes, obligeant à d’importants renforts et reprises, notamment au début du XIVe siècle et en 1394. Au XVe siècle des consolidations furent posées (tirants, ferraillages) ; le bras sud du petit transept fut reconstruit entre 1477 et 1487 grâce aux libéralités de Louis XI sous la direction de Colard Noël, et le portail Lamoureux est recomposé à partir de 1493. Le projet de façade occidentale ambitieuse fut engagé au tournant du XVIe siècle (pose de la première pierre des fondations en 1509) mais n’alla pas au-delà des substructions, si bien que la tour-porche conserve sa place et confère à l’ensemble un aspect inachevé. L’édifice subit ensuite plusieurs sinistres : foudre et incendie en 1545, dégâts lors du siège et de l’occupation espagnole de 1557, et un incendie majeur en 1669 qui détruisit la charpente et la flèche ; à chaque fois des libéralités royales et des campagnes de restauration permirent de réparer les dommages. La Révolution porta de nouvelles atteintes : le chapitre fut supprimé en 1790, la collégiale désacralisée en 1793, de nombreux décors et reliques furent dégradés ou dispersés, et certains bâtiments annexes vendus ; l’église redevint paroissiale et rouvrit au culte au début du XIXe siècle. Tout au long du XIXe siècle la ville, la fabrique et des architectes successifs (Védie, Pinguet-Védie, Delmas-Azéma puis Pierre Bénard) assurèrent un entretien constant et des restaurations intérieures ; des fouilles menées au XIXe et au XXe siècle firent notamment réapparaître la tombe primitive de saint Quentin et des peintures murales. L’ancienne collégiale reçut le titre de basilique mineure en 1876 et, à la charnière des XIXe et XXe siècles, l’État lança un important programme de consolidation. Placée dans la zone de front lors de la Première Guerre mondiale, la basilique subit de lourds dégâts : verrières brisées, élévations endommagées, puis un incendie en août 1917 qui ravagea la toiture et entraîna l’effondrement progressif des voûtes au-dessus du chœur et des transepts ; des fouilles ont montré aussi des intentions de minage par l’occupant en 1918. La restauration méthodique débute dès 1919 sous la conduite d’Émile Brunet : déblaiements, consolidations, toitures provisoires puis réfection progressive de la tour-porche, de la nef, du grand transept, du chœur et de la crypte entre les années 1920 et 1950. Les travaux, interrompus par la Seconde Guerre mondiale, s’achèvent dans l’après-guerre sous la responsabilité de Maurice Berry ; la basilique est rendue au culte à Noël 1955 et inaugurée solennellement en 1956. Des opérations ultérieures ont porté sur la réfection de la vitrerie, la reconstitution de la flèche dans les années 1971–1975 et des campagnes de restauration contemporaines, notamment la restauration de la tour-porche entre 2006 et 2016 et des interventions ponctuelles pour l’entretien et la valorisation du monument. Aujourd’hui la basilique témoigne de l’histoire longue et complexe du site : accumulation d’étapes architecturales, conséquences des incendies et des conflits, efforts de consolidation et de restauration qui ont façonné son état présent.

Liens externes